[symple_testimonial by= » » fade_in= »true »]Cet OS n’était qu’une erreur. Sérieusement. Il n’était que l’ébauche d’un autre OS qui me permit d’obtenir la première place à un concours insipide qui me donnait de la visibilité et des commentaires sympas (ça avait bien fonctionné cela dit). Non, Aventure en U, précédemment appelé Université en U, histoire de faire bien débile, n’était qu’une ébauche qu’il me prit l’envie de finir pour une raison simple : l’ennui qui apportait l’ennui méritait la compagnie d’une aventure d’un soir. J’AVAIS UN VÉRITABLE PROBLÈME avec les histoires d’un soir. Préquelle de ma vie d’adulte, très certainement, cette histoire-là avait pourtant ce petit coup de punch qui me guida vers des contenus plus matures mais surtout plus à même de différencier une Fille Facile d’une Femme qui aime baiser. Subtile différence qui prit pourtant tout son sens aux cours des années passées à écrire des histoires d’amour sexuées. Première fois, aussi, que je me permettais un OS si long qui n’avait pourtant aucune réelle finalité si ce n’est de mettre Temari et Shikamaru en scène dans des ébats torrides passés sous silence.[/symple_testimonial]

 

« Une université simple et branchée, hein ?
– Bah… Tu t’attendais à quoi quand j’t’ai dis qu’il n’y aurait pas de gamine de terminale ? »

Shikamaru observa une dernière fois le grand bâtiment qui lui faisait face avant de se tourner vers son ami :

« Quand je te disais que j’avais pas envie de me taper une lycéenne, ça voulait pas dire que je voulais une vieille de l’université.
– Mais… C’est toi qui m’as dit qu’Ino n’était pas suffisamment développée pour ton quotient intellectuel !
– Mais quelle galère. J’en ai rien à faire moi ! Je ne veux Pas d’une fille que je ne verrai qu’une fois et qui me jetterai comme une sous-merde dès qu’elle serait lassée !
– Shika ! ‘Faudrait peut-être que tu saches ce que tu veux ! Soit tu prends une meuf bien roulée et qui te jettera le lendemain, soit tu prends une fille qu’est déjà vachement moins bien foutue et qui te collera au train pendant toute ton année scolaire !
– J’aurais dû venir avec Chôji et Kiba… Eux ils savent s’y prendre avec les filles.
– Alleeeeeeez ! Viens ! J’veux pas me retrouver tout seul devant toutes ses superbes filles qui n’attendent que moi pour les chevaucher. Et puis Neji est ici, ‘faut juste le retrouver.»

Naruto sautilla sur place et Shikamaru détourna le regard en voyant arriver quelques filles qui rirent en voyant le blondinet, certaines murmurant même des Qu’est-ce qu’il est mignon ! entre elles. Le brun, d’un regard circulaire, aperçut un jeune homme qui les regardait en souriant. Ledit jeune homme les salua et vint les rejoindre en marchant tranquillement et avec une certaine classe naturelle.

« Alors bande de blaireau ? Vous fichez quoi dans le coin ?
– Hé ho Hyûga. On parlait justement de toi, répondit Naruto en souriant.
– Nh… pourquoi ?
– Shikamaru flippe trop : il ne veut pas se recevoir un râteau.
– Même pas vrai ! s’insurgea le brun en foudroyant le blond du regard.
– Oh ! Le grand Génie à peur de se prendre un râteau ? Intéressant. Et c’est juste pour ça que vous êtes venus squatter près de mon… territoire ? »

Un nouveau groupe de fille passa devant les garçons Elles saluèrent l’héritier Hyûga qui leur répondit par un sourire, et un clin d’½il appuyé. Une fois les demoiselles parties, Neji prit un air plus froid et regarda ses deux amis.

« Je ne veux pas vous voir traîner par ici. C’est mon terrain de jeux. Si je vous vois avec une seule des filles de MON terrain, je vous éclate, j’espère que je me suis bien fait comprendre, déclara le brun.
– Mais Nejiii ! T’as pas le droit de me faire ça… de Nous faire ça !
– Ho, personnellement, j’en ai rien à faire, précisa le Nara en fermant les yeux.
– Nh, j’espère pour toi, mec.
– Mais, Nejiiiiiiii ! Tu peux pas Me faire ça ! J’ai besoin de filles moi. Je suis venu exprès pour ça. T’as pas l’droit de tout me laisser en plan ! J’avais tout prévu moi. Dès le moment où son regard se poserait sur moi, je sourirais, genre le sourire de charmeur mystérieux. Tu vois le genre ? Ensuite je m’approcherais d’elle, avec une allure de séducteur… Après je lui caresserai la joue avec douceur tout en lui débitant des phrases plus romantiques les unes que les autres. Après je l’inviterais à passer à la maison… Et on ferait l’amour comme des bêtes ! finalisa Naruto en bavant.
– En attendant, tu devrais peut-être aller te chercher un mouchoir pour essuyer la bave qui te coule au coin de la bouche, murmura le Nara en regardant la cour de l’établissement.
– En passant, z’auriez pas vu Hinata dernièrement ?
– Non, pourquoi ?
– Depuis qu’elle sort avec cet imbécile de Kiba, elle reste moins à la maison, et son père me tape sur les nerfs. Il me parle sans arrêt de la pureté de sa fille et de tout un tas d’autres idioties du même acabit. C’est navrant.
– HE, NEJI ! »

Les trois garçons se tournèrent vers la voix féminine qui avait presque hurlé le nom du Hyûga. Une grande rousse leur fit un signe de main et s’adressa rapidement au brun : « J’ai besoin de toi. Tu n’aurais pas vu TenTen  ? Temari la cherche depuis plus d’une heure, je crois qu’elle pète un câble. Pour l’instant elle ne fait que dégommer le mur des toilettes, déclara la rousse en montrant du doigt la porte de ce qui devait être ces toilettes dégommées. Mais si on la retrouve pas vite fait, ça va peut-être aller jusqu’au bureau du doyen ! Personne n’a vraiment envie de voir Temari et Tsunade s’adresser la p- »

Neji la regarda encore sans écouter plus le flot de parole de la dénommée Tayuya qui semblait prête à exploser dans les minutes à venir. TenTen hein ? C’était celle qui était passée moins de cinq minutes plutôt devant ses yeux et à qui Neji avait souri ? Évidemment ! Il jubila intérieurement en voyant Tayuya qui continuait à parler seule alors que les deux autres garçons se désintéressaient d’elle. Ou peut-être juste un seul… En effet, seul le blond du groupe fixait Tayuya comme s’il s’agissait d’une femme venue d’ailleurs, la bouche entrouverte et les yeux hors de leurs orbites. Avouons-le, Tayuya n’était pas laide, le contraire, même, en vérité. Et à part l’horrible bonnet qu’elle portait il n’y avait rien à reprocher à son esthétique. Naruto appréciait bien la vue, le décolleté de sa chemise blanche et de la jupe noire de la rousse. Oula ! Il recommençait à baver !
Shikamaru soupira, ennuyé par ce qu’il se passait, et regarda l’endroit que la rouquine avait pointé du doigt. Temari… Temari… Ce prénom… Ce n’était pas celui de la s½ur de Gaara ? En creusant plus dans ses souvenirs, Shikamaru se rappela finalement, retenant une exclamation. La grande blonde qui avait gagné le concours de T-shirt mouillé ! Non, il ne pensait pas à mal en disant cela… juste un peu. Enfin bref, pour en revenir au sujet principal, Gaara n’était pas venu en cours depuis près d’une semaine. Peut-être qu’elle savait où il était passé ? Même si… Temari n’était pas le genre de fille à s’inquiéter au sujet de ses frères. Elle avait d’autre préoccupation, semblait-il.

« Shikamaru, on va voir Temari, hein, dis, hein ?
– Eh bien…
– Super !  Merci Shikamaru ! »

Et avant que le Nara ait pu protester, Naruto lui tournait déjà le dos et sautillait jusqu’aux toilettes de l’université.  Le brun soupira et regarda Neji en lui demandant s’il serait intéressant de le suivre. Le Hyûga sourit mesquinement et hocha la tête positivement.

« En avant, souffla Shikamaru en se passant la main sur le visage. »

Naruto, lui, était déjà arrivé à destination.

« Temari ! cria-t-il en ouvrant avec force la porte.
– Uh ? »

Le blond se stoppa en pleine action, un pied relevé, un sourire crispé et les yeux plissés. Temari, le poing encastré dans un mur en plâtre, fixait Naruto, statique. Elle retira son poing du mur et le posa sur sa hanche : « Naruto ! Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu n’es pas censé être en cours ?
– Oh euuhh… Et bonjour quand tu rencontres quelqu’un que tu n’as pas vu depuis un moment, ça existe, nan ? murmura Naruto en se mettant droit comme un piquet.
– S’tu le dis »

Elle s’avança jusqu’au blon et lui tapota la tête en souriant. Sur ces quelques gestes, Neji, Shikamaru et Tayuya arrivèrent. Le Hyûga appuyé contre l’encadrement de la pièce, Shikamaru posé tranquillement contre un mur épargné et Tayuya qui filait directement voir la blonde, lui glissant quelques mots à l’oreille. Temari fronça les sourcils en renfonça son poing dans le plâtre, le front plissé.

« Qu’est-ce qu’on y peut rien, commença la rousse, la voix cassée. Si elle n’est pas là, il va falloir faire sans. »

Neji et Shikamaru se regardèrent, aucun des deux ne comprenant l’échange des jeunes filles. Naruto, lui, regardait tour à tour Tayuya et Temari, qui s’était calmée.

« C’est quoi le problème ? »

Toutes les têtes se tournèrent vers le Hyûga. Quand Neji parlait, le respect était. Quand Neji ouvrait la bouche, on entendait les mouches voler, et même les mouches faisaient le moins de bruit possible. En bref, si Neji était, rien d’autre n’existait. Seulement, Temari n’aimait pas le brun, et elle s’amusait souvent de cette ridicule situation qu’était sa malheureuse prétention.

« De quoi veux-tu parler Hyûga ?
– TenTen.
– Oui ?
– Allez, soupira-t-il, pourquoi cherches-tu TenTen ? »

Un méchant rictus s’afficha sur les lèvres de Temari.

« Pourquoi veux-tu une réponse ?
– …, nouveau soupir, répond.
– Non. »

Naruto s’approcha de Tayuya et lui demanda rapidement où était le problème entre Neji et la blonde : « Y’a rien à comprendre, Temari n’a jamais apprécié Neji, c’est réciproque. Et ça, depuis qu’ils se connaissent.
– D’accord. »

Naruto s’éloigna de la rousse et rejoignit Shikamaru pour s’appuyer à son tour contre le mur carrelé et admiré l’échange verbal des deux têtes d’affiche.

« Tu es ridicule, Temari.
– Tu l’es tout autant que moi, à t’énerver parce que je n’ai pas envie de te répondre. Tu n’obtiendras rien de moi.
– Euh, Temari, on ferait mieux d’y aller, signala Tayuya à son amie. »

Temari retira sa main du plâtre meurtri et s’avança vers la porte d’entrée, évitant de croiser le regard d’un des garçons.

« Et tu comptes nous dire bonjour au moins ? »

Temari fit volte face, alors qu’elle était arrivée à la porte des toilettes, et fixa le Hyûga. Elle soupira, ferma les yeux et ouvrit la bouche :

« Salut Naruto, bonjour Hyûga, a plus Nara. »

Ce dernier sursauta. Elle se souvenait de lui ? Pourtant ils ne s’étaient que rarement croisés. Le brun sourit intérieurement à sa remarque en se disant qu’il n’était peut-être pas si insignifiant aux yeux des universitaires. Tayuya sourit à Naruto et le salua sous les roulements d’yeux du reste de l’assistance.
Une fois parties, Neji soupira et inspecta le trou qu’elle avait laissé en partant.

« Naruto.
– Oui ?
– Celle-la je te la laisse.
– Ah ? T’inquiète, je crois que j’ai quelqu’un d’autre. J’te la laisse, Shikamaru, déclara Naruto en souriant.
– C’est pas parce que tu vas te taper la rousse que j’ai forcement envie de faire pareil avec la blonde, répondit le brun quelque peu irrité.
– Arrête de mentir, Shikamaru. Cette fille tu l’as toujours à l’½il quand on va chez Gaara.
– N’importe quoi ! s’offusqua le Nara en rougissant.
– On te croit. »

Naruto partit dans un petit délire alors que les deux bruns se passaient la main sur le visage, lassés.

« Et puis de toute façon on va les voir ce soir.
– Hein ?
– Bah oui, déclara Naruto. Ce soir y’a une soirée au Pink Paradise. Z’étiez pas au courant ? »

Les deux garçons se fixèrent un peu gênés avant de déclarer qu’ils étaient, bien évidemment, au courant, qu’ils n’étaient pas assez cons pour ne pas l’avoir été et qu’ils viendraient sûrement.
Après un dernier signe de main, Neji se sépara de ses deux amis pour retourner en cours.
*

Naruto, une chemise noire sur le dos, arrêta sa voiture devant une grande bâtisse en granit et klaxonna. Quelques instants plus tard, un grand brun habillé d’un jean banal et d’une veste en cuir sortit de sa demeure et se pointa devant la fenêtre de la voiture de Naruto : « On y va ?
– Shika, tu vas pas sortir comme ça, rassure-moi.
– J’y comptais, pourtant. Pourquoi ? questionna-t-il
– On va dans la boite le plus huppée du coin. C’est en intérieur, et il y fait une chaleur à crever.
– Ah. Et alors ? Je ne compte pas m’agglutiner au reste de la population pour danser collé-serré avec une fille.
– À toi de voir, boucla Naruto. »

Shikamaru soupira et pénétra du côté passager pendant que le blondinet démarrait sa voiture.
Bien sûr qu’il s’agglutinerait à une fille ! Mais suivre les conseils d’un blond immature ne l’intéressait pas. Saleté de fierté masculine ! Eh bien tant pis, il passerait la moitié de la soirée à l’extérieur à enchaîner cigarette sur cigarette en se gardant au frais.

Naruto s’arrêta une seconde fois et regarda l’immense manoir qui lui faisait face. Il klaxonna une nouvelle fois et attendit en babillant joyeusement avec un Shikamaru blasé. Neji descendit les marches en marbres de sa demeure, accompagné par une demoiselle à peine plus jeune que lui.

« Hinata ! s’écria Naruto en baissant sa vitre teintée.
– Arrête de hurler, Naruto, souffla Shikamaru. »

Neji contourna la voiture et toqua à la fenêtre du brun. Il baissa la vitre : « Quoi ?
– Tu vas derrière, ici c’est ma place, déjà que je laisse Naruto conduire…
– Hé ! clama le concerné.
– Et si j’ai pas envie d’aller derrière.
– Tu veux jouer à ça ? demanda le Hyûga en souriant méchamment.
– Très bien. »

Shikamaru sortit de la voiture, salua la demoiselle qui semblait plutôt timide et s’installa à l’arrière de l’automobile en sa compagnie. Petite, brune et des yeux identiques à ceux de Neji : blanc.

« Et ne t’avise pas de toucher à Hinata, déclara Neji en grognant.
– Ne t’inquiète, je ne vais pas y toucher, annonça le brun. »

Shikamaru s’installa confortablement sur la banquette en cuir noir de la nouvelle voiture que le tuteur de Naruto lui avait offert et prit la peine d’attacher sa ceinture, de même que le reste des personnes installées.

« En avant, rit le blond en allumant le moteur. »

La musique s’alluma automatiquement, un petit air simple que Naruto s’empressa de chanter durant toute la durée du court trajet. Neji et Shikamaru se fracassèrent presque la tête conte leur vitre pour éviter de l’entendre se casser la voix.

Pink Paradise

Les garçons fixèrent l’enseigne lumineuse. De jolis néons multicolores clignotaient et illuminaient la grande rue, accompagnés par une musique forte et bruyante. Naruto chantonna le reste de la chanson et se gara près du grand bâtiment d’où provenait la musique. Neji remonta la vitre qui n’avait pas été utilisée depuis que le Nara l’avait baissée et sortit. Shikamaru fit de même. Le Hyûga fit le tour de la voiture et ouvrit la porte à l’unique demoiselle du petit groupe. Naruto sortit à son tour et ferma sa voiture noire en sifflotant l’air qui lui restait dans la tête. Neji lissa sa chemise en souriant à une brune d’une vingtaine d’année qui passait rapidement, accompagnée d’un… cochon rose. Shikamaru ricana en le voyant grossir les yeux sous l’étonnement.
Naruto proposa son bras à la brunette, mais le regard insistant de Neji le fit reculer légèrement. Au final ce fut le cousin Hyûga qui prit le bras fin de la demoiselle. Naruto ouvrit la marche en avançant aux côtés de Shikamaru qui enfonça ses mains dans ses poches en soufflant doucement.
Le brun posa son regard vers le ciel. Des tonnes de nuages, rien que des nuages, mais des nuages gris pollués par l’air néfaste des grandes villes.

« On y est, murmura Naruto en souriant.
– Super. »

Après avoir passé le videur, les quatre personnes empruntèrent un grand corridor.

« Naruto ! »

Ils se tournèrent tous vers la voix éteinte de l’homme qui venait de parler : un grand roux aux yeux verts pâles, cernés de noir. Il les salua rapidement : « Bonjour à vous.
– Bonjours Gaara, ça fait une semaine qu’on te voit pas en cours, c’est normal ?
– Ouais, pas envie d’y aller.
– Tu es incorrigible, reprit le blond.
– J’sais.
– Alors, quoi de neuf ?
– Rien. Ma s½ur m’a forcé à venir ici… Mais elle s’est cassée avec un brun de l’université… Sal, Sam… un truc dans le style.
– Il s’appelle Sai, soupira Neji.
– Oui, voilà, Sai.
– Et tu sais où est Tayuya ? questionna le blond en souriant.
– À l’étage, V.I.P., comme toujours.
– Cool, j’y vais. »

Sur ces quelques mots, le blond s’éclipsa.

« Quel imbécile, rit Neji il va se faire éjecter de la salle.
– Sûr. »

Un peu coincés, les trois garçons continuèrent à parler entre eux, ne voyant pas Hinata s’en aller discrètement pour rejoindre un brun aux cheveux ébouriffés et aux yeux en fente.
Peu de temps après, deux filles arrivèrent, une blonde aux yeux bleus et une autre fille aux cheveux rose et aux yeux d’un vert jade. Elles saluèrent les garçons, qu’elles connaissaient bien pour être dans le même lycée, et bavardèrent un instant qui parut être des heures pour les garçons. Jusqu’à ce qu’elles se mettent à s’embrasser avec vigueur. Évidement, avec quelques verres de trop dans le nez, il était évident que certains dérapages viendraient animer la soirée. Shikamaru sourit et se détourna du spectacle pour observer le reste de la salle. La lumière tamisée et la musique rendaient l’endroit confiné et discret. Il s’excusa rapidement et quitta la pièce pour partir à la découverte de cette discothèque qu’il ne connaissait pas, la chaleur le prenant peu à peu.
Alors qu’il grimpait les marches d’un escalier de ferraille, sa curiosité fut piquée à vif en voyant une salle à l’écart du reste, quelqu’un de baraqué se tenant devant. Il passa devant l’accès ouvert et découvrit une pièce plus renfermée que le reste. Des néons à ultra violet balayaient la pièce, faisant ressortir les vêtements blancs. Et au milieu de la salle, trônait un blond. Un… blond ? Ce blond… il le connaissait ! S’approchant un peu plus, devant l’air conservateur du gardien des lieux, il put percevoir la chemise orange. Naruto ! Ce con avait finalement réussi à rentrer !

« Nara ! cria Naruto en apercevant le brun à l’entrée.
– Yo.
– Qu’est-ce que tu fous là ? Juugo ! Laisse-le entrer, déclara le blond à l’attention du grand homme qui lui faisait face. »

L’homme se déplaça sur la droite, sous le regard perplexe du Nara, et le poussa dans le dos pour le faire rentrer. Rien à voir avec le reste de la boîte, pensa Shikamaru. Tout était démesuré ici. La musique était la même, mais les danseurs était plus vivants et plus joueur que jamais. Une blonde à lunette lui pinça même les fesses au moment où il rentra et lui fit un clin d’½il quand Shikamaru se retourna.
Naruto se retira de la piste de danse et s’approcha du flemmard.

« Alors ? demanda le blond en écartant les bras. Pas mal pour des bizus comme nous, non ?
– Mouais, c’est vrai, concéda Shikamaru.
– Naruto, j’adore cette musique. Tu viens ? demanda une voix tout de suite identifiée comme étant celle de la rousse qui lui faisait de l’½il.
– J’arrive ! Bon Shika j’te laisse, le devoir m’appelle ! »

Le blond disparu en un clignement d’yeux et Shikamaru soupira. Il contourna les danseurs qui se mouvaient près de lui, pour s’installer sur l’une des chaises du bar privatisé. Il passa sa main sur son front d’où perlaient quelques gouttes de sueurs et commanda une boisson suffisamment alcoolisée pour lui faire oublier qu’il s’ennuyait et assez rafraîchissante pour refroidir sa température qui grimpait un peu trop vite.
Naruto, lui, dansait avec sa jolie rousse qui lui souriait dès que leurs yeux se croisaient, annonçant très certainement qu’ils avaient envie d’un peu plus que de se coller l’un à l’autre tout habillés. En effet, les deux compagnons s’en allèrent rapidement sous le regard amusé du Nara qui se demandait s’ils trouveraient rapidement un cagibi d’ouvert pour conclure leur petite affaire.

« Allez Sasori, ça ne durera pas longtemps, promis. C’est juste que… Je n’y comprends rien et tu es le seul que je connaisse à avoir des qualifications suffisantes pour ne pas me raconter de cracks.
– Tem’, tu me fais chier. On en reparlera demain. Je ne sais pas si tu l’as remarqué mais je suis en plein service. Si je me fais éjecter, ce sera entièrement de ta faute.
– Très bien. »

Shikamaru identifia la voix comme par réflexe et tourna la tête vers une blonde accrochée au comptoir qui faisait la moue en regardant le barman rouquin qui se servait d’un shaker. Elle soupira, comme une enfant et se tourna vers le brun, changeant d’expression pour lui sourire un peu : « Salut, Nara ! Comment ça va ?! »

Elle attrapa le verre que lui tendait le roux et en avala une gorgée en attendant la réponse du jeune homme.

« Super. Je… vais… super bien ! hurla-t-il pour couvrir le bruit de la musique bien trop bruyante.
– Ça roule ! Je suis désolée pour cet après-midi, mais j’avais pas forcément envie de vous voir !
– C’est pas grave, tu sais ! »

Elle posa son verre au trois-quart vide et fixa le garçon, plongeant son regard vert dans celui du garçon. Il sentit un frisson parcourir son échine quand elle détourna le regard et se mordit la lèvre inférieure.

« Temari, à bien y réfléchir, je peux être là jeudi soir. »

La blonde sursauta et se retourna vers le roux qui souriait de toutes ses dents de les avoir dérangés.

« Réponds-moi, banane. Jeudi ?!
– Imbécile !
– Donc je viens jeudi soir ?!
– D’accord., soupira-t-elle. Mais je t’ai à l’½il, ne tente même pas d’emmener Deidara avec toi. Surtout que Gaara ne sort plus de la maison en ce moment !
– Entendu ! »

Elle prit son verre et le finit pour de bon avant de le tendre à ce Sasori. La blonde porta son attention sur la montre qu’elle avait au poignet et grimaça.

« Il va falloir que j’y aille, j’ai cours demain.
– Tu t’en vas déjà ? Même pas avec une nouvelle conquête ? C’est décevant, je n’aurais rien à dire à tes frères. Ils vont être déçus, rit Sasori en essuyant un verre. »

La blonde lança un regard méchant au rouquin et se leva se rapprochant d’emblée de Shikamaru. Elle rappela Sasori et demanda sa veste qu’il avait gardé de l’autre côté du comptoir. Elle lui glissa un léger baiser sur la joue avant de s’éloigner. En moins d’une minute elle avait disparu et son parfum se dissipait déjà

« Même pas un petit au revoir à ton égard. Triste vie. »

Le brun se tourna vers Sasori en arquant un sourcil.

« Comment ça ?
– Tu es idiot ou tu le fait exprès ? Elle s’en va sans dire au revoir, et toi tu restes ici, sans réagir.
– Qu’est-ce que je peux y faire, de toutes manières ?
– C’était pourtant un message pas très subliminal qu’elle venait de t’envoyer là. A ta place j’irais lui courir après.
– Que-
– Je te le dis parce que Temari et moi on se connait depuis un paquet d’années et que j’ai vu comment elle a réagi en te voyant.
– Mais alors-
– Arrête de parler et cours-lui après ! Imbécile ! »

Shikamaru se demanda furtivement si l’homme qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam, en train de passer des glaçons à une serveuse, se fichait de lui ou s’il arrangeait son coups.

Mais rien ne comptait, ses jambes s’activaient déjà, le faisant dévaler les marches de l’accès V.I.P, où l’air était un peu plus frais. Il déboutonna d’un cran sa chemise et se mit à courir en direction de la sortie, manquant de rentrer dans deux ou trois personnes.

Elle était là, à dire au revoir à TenTen, qui tenait la main de Neji, et à Hinata qui s’accrochait au bras d’un garçon nommé Kiba. Le brun souffla lentement et se dirigea, d’une démarche nonchalante, vers le petit groupe qui s’était formé près de la porte principale. En l’apercevant, Temari fit un pas en arrière. Shikamaru avança et salua Kiba avant d’observer le fin visage de la blonde qui se sentait prise à son propre jeu. Le groupe se dispersa finalement après les embrassades, laissant Shikamaru et Temari, seuls. Il passa la main derrière sa nuque en esquissant un sourire.

« Je suis désolée, je t’ai oublié tout à l’heure, s’excusa-t-elle en enfilant sa veste.
– Ce n’est pas un problème.
– Mais qu’est ce que tu fais là ?
– Eh bien… Ton ami… Sasori m’a incité à descendre.
– Quel emmerdeur…
– Pourquoi ?
– Laisse tomber. Je dois y aller. J’espère qu’on se reverra bientôt, Nara. »

La jeune blonde poussa la porte d’entrée. Elle sortit mais ne sentit pas la porte se refermer après son passage. Effectivement, elle n’était pas fermée, Shikamaru la tenait par le bord. Il repoussa la porte et passa à sa suite : « Moi aussi, j’espère te revoir. Mais en attendant, j’ai besoin d’une cigarette.
– A toi de voir.
– Tu comptes partir à pied ?
– Oui.
A pied ?
– Oui.
– Sans être accompagnée ? continua-t-il en sortant une cigarette de son manteau.
– Oui.
– Par un nuit si noire ?
– Oui, soupira-t-elle excédé.
– Tu n’as pas peur de te faire agresser ?
– Non.
– Et…
– C’est bon, j’ai compris. Tu veux quoi ? Que je prenne un taxi ?
– Pas nécessairement.
– Qu’est-ce que tu entends par là ?
– Je veux bien t’accompagner moi. »

Suite à cette minuscule déclaration, Temari se mit à rire sous l’air sérieux qu’avait adopté le Nara en lui parlant. Cependant, elle accepta avec un sourire qui réchauffa le c½ur du jeune homme. Durant le court trajet, qui mena de la grande discothèque à l’appartement que Temari partageait avec ses frères, ils discutèrent, se trouvant des centres d’intérêts communs, des passions similaires, et se chamaillèrent comme de dignes petits primaires tout droits sortis du bac à sable.

Shikamaru se surprit à plusieurs reprise à regarder un peu trop intensément le cou de Temari s’y reprenant par deux fois à l’envie qu’il avait de poser son nez au creux et de la sentir. Ou de la ressentir. En y réfléchissant bien, Nara aimait l’aura que dégageait cette blonde. Il aimait aussi son caractère si particulier. S’il n’avait pas été aussi poltron, il aurait déjà collé son corps à lui pour la plaquer contre un mur lambda ou même l’étaler sur un coin d’herbe. Pouvoir toucher ce qu’aucun autre n’avait pu atteindre, pouvoir descendre ses lèvres tout le long du corps bronzé de la blonde et…

« On y est. »

Le brun ouvrit ses yeux, plus qu’à l’accoutumé, et les leva vers la porte en verre face à eux.

« Hm.
– Merci de m’avoir raccompagné.
– Pas de quoi. »

Pour le remercier, la blonde posa ses lèvres sur la joue du garçon qui se mit à rougir mais ne se défit pas de la prise de son amie. Il posa ses mains sur les épaules de Temari et la colla à lui profitant de sa douce chaleur qu’elle provoquait.

« Nara ?
– Shhh. Laisse-toi faire, s’il-te-plait… »

Il descendit une main sur la hanche de la blonde et inclina la tête vers l’avant, frôlant les lèvres roses de Temari. Leurs regards se firent plus pressant, plus envoûtant, plus gourmant. Il la plaqua délicatement contre la porte-vitre qui vibra et enfouit sa tête dans le cou de la demoiselle qui geignit discrètement.
Fantasme taquin qu’il réalisait. Il huma l’odeur du cou de la blonde et frotta sa joue contre la peau de Temari. Douce… Étonnant. C’était étonnant l’effet que pouvait lui procurer cette fille. Le plus surprenant là-dedans, c’est qu’auparavant, ils ne s’étaient qu’à peine adressé la parole. Un sourire accompagna cette pensée alors qu’il sortait sa langue pour lécher son cou.
*

Tut-Tut-Tut-Tuuuuut.

Une main sortit de sous les draps et appuya avec force contre l’appareil qui faisait un bruit monstrueux. Shikamaru ouvrit lentement les yeux, la vue floue. Il inspira longuement avant de bailler et de se relever. Une couette épaisse et une moquette au sol… il n’était pas chez lui ! Il se tourna pour regarder le lit dans lequel il avait sûrement dormi et n’aperçut rien.Elle n’était pas là ?! Il soupira en se morfondant. Elle était partie sans lui dire au revoir. La porte s’ouvrit, découvrant un brun torse nu, un crayon violet à la main :

« Nara ! T’es enfin debout ?
– Ouais.
– Tu te demandes sûrement où est Temari ?
– Ouais.
– L’est partie à l’université, quelques cours en supp’ le sam’di.
– D’accord. »

Le brun sortit de la pièce en le saluant de sa main libre.
Quel con ! C’était évident qu’elle serait en cours ! Pourquoi n’y avait-il pas pensé avant ?
Il attrapa ses vêtements, bien pliés sur une chaise à côté du lit, et les mis. Une fois prêt, il avala difficilement sa salive en ouvrant la porte. Il ne connaissait pas bien le chemin, il n’était venu que deux ou trois fois chez Gaara, alors il se permit de se perdre dans la salle de bain et les toilettes avant de trouver le salon, où étaient installés les deux frères de la blonde. Il leur dit bonjour et s’installa sur un canapé face à eux. Gaara et Kankurô n’étaient pas des frères protecteurs, loin de là ! Mais il se demanda s’ils tenteraient de le tuer pour avoir touché à leur s½ur.

Un sourire s’afficha sur les lèvres de Kankurô, et Gaara serra la mâchoire :

« Bonjour, déclara ce dernier d’une voix glaciale. »

La conversation s’arrêta quelques temps, puis Gaara reprit : « Tu as quelque chose à dire ? »

Shikamaru se gratta le crâne et fit une petite moue en évitant le regard des deux garçons. Quel idiot, comment s’était-il retrouvé dans une situation pareille ?
Besoin physique ?
Évidement !
Parce qu’il était évident que tout cela c’était pour combler une envie du moment… rien d’autre ? Une envie physique ! Un besoin charnel, juste un caprice du moment.

« Non.
– Tant mieux, continua Gaara, un sourire dément collé à ses lèvres.
– Maintenant, vu que nos parents n’habitent plus avec nous, on va te faire le speech habituel qu’on sort à tous les mecs qui passent et qui nous empêche de dormir la nuit… »

C’est donc de là que venaient les affreux cernes du jeune roux !

« Est-ce ta première expérience ? demanda Kankurô d’un air sérieux. »

Ah merde alors ! Bien sûr que non ! Il n’était pas puceau. En tout cas, considérer que s’être fait lécher par cette fille en vacances d’été était se faire dépuceler, alors oui, c’était un pro…

« Oui, déclara-t-il piteusement.
– Mh, le brun regarda son frère et reprit, avais-tu déjà des vues sur elle, ou était-ce par pur concours de circonstance ? »

Aïe ! Et maintenant, comment pouvait-il dire que les seules fois où il était allé chez eux, c’était pour avoir la chance d’apercevoir une petite culotte oubliée sur le canapé ? Évènement qui n’était, par ailleurs, jamais arrivé.

« En quelques sortes, contourna le brun.
– Je vois, je vois… As-tu déjà fantasmé sur elle ? »

Mais c’était quoi cet interrogatoire !? On avait même plus le droit de penser à une fille sans que ce soit forcément pervers !? D’accord, il s’imaginait Souvent des scénarios érotiques avec elle. Et alors !?

« Euh… On peut dire ça.
– Bien, bien, compléta Kankurô, représentation humaine de la prise de note. As-tu prévu de quoi te couvrir quand tu es passé à l’acte ? »

Dernière pensée vers son portefeuille… Oui, il y avait pensé ! Enfin quelque chose de positif !

« Oui ! clama Nara, peut-être trop enthousiaste.
– D’accord… Kankurô se tourna vers le roux et lui fit comprendre le message.
– Nara, tu as couché avec notre s½ur. Nous t’avions accordé notre confiance, notre amitié, notre loyauté. Mais tu as cherché plus loin. Malheureusement, je suis suivi de près par la justice, et Kankurô ne doit pas avoir de problème pour l’instant. Nous ne pouvons donc rien faire contre toi pour le moment. »

Shikamaru souffla intérieurement de la chance qu’il avait.

« Il est… Onze heures vingt-sept, déclara calmement Kankurô. Tu veux prendre ton petit déjeuner ?
– Merci, mais je pense que je vais y aller.
– Non, j’insiste. »

Et sans lui laisser l’occasion de répondre, le brun l’attrapa par l’épaule et l’emmena jusqu’à la cuisine. Il siffla gaiement pendant que le Nara s’asseyait sur l’une des chaises de la cuisine.

« Qu’est-ce que tu préfères ? Le chocolat, comme Gaara (à ta place je n’y toucherais pas) ? Le thé, ça y’a que Temari qui en prend (boisson de gonzesse) ? Ou tu préfère le café (la boisson des vrais hommes, comme moi) ?
– Ohm… soupesa Nara, passant en revue les trois propositions, je vais prendre du café.
– Bon choix mec ! »

Kankurô lui claqua le dos, faisant suffoquer le jeune Shikamaru, et partit à la recherche du café matinal. Le brun âgé d’un an de plus que Shikamaru, chantonna l’air qu’avait fredonné Naruto la veille en remuant les fesse en rythme.

« Sinon, tu as une idée de ce que tu comptes faire maintenant ?
– Je n’y ai pas franchement réfléchit, en fait.
– En tous les cas, ne t’attends pas à pouvoir engager une relation sérieuse avec elle. Tu n’es qu’un lycéen, et à ses yeux, tu ne représentes qu’une frasque de sa vie. Alors oublie-la, c’est un conseil.
– Certainement. »

Le grand brun versa le café en poudre dans l’entonnoir et appuya sur un bouton, faisant chauffer l’eau de son café. Un bruit de porte qui s’ouvre se fit entendre à l’autre bout de l’appartement avant qu’une voix forte se fasse entendre.

« Gaara ! Kankurô ! Je suis rentrée ! »

Kankurô sourit, attrapa de nouveau le brun par l’épaule et le ramena dans le salon. Le large sourire qu’affichait Temari s’effaça, se remplaçant par une barre de soucis sur son front : « Salut Nara.
– S’lut.
– Kankurô, je peux te parler deux minutes, en privé, dans la cuisine, maintenant, lança-t-elle avec un regard menaçant à l’attention de son petit frère.
– Oui. Reste là Nara. Je reviens, dit-il en un clin d’½il. »

Temari agrippa son frère par la manche et l’entraîna dans la cuisine. Shikamaru se posa sur le gros canapé noir du salon et attendit docilement le retour des maîtres des lieux. Sa mère devait très certainement s’inquiéter pour lui, étant donné qu’il n’avait pas donné signe de vie depuis la veille au soir. Une vraie mère poule ! Elle allait lui crier dessus aussi… La galère.
Kankurô revint finalement au salon et s’approcha de lui, deux tasses à la main, suivi par une blonde calmée et sereine.

« Tiens, déclara Kankurô en lui tendant l’une des deux tasses.
– Merci, répondit le brun en la prenant. »

Kankurô et sa s½ur s’assirent de chaque côtés du jeune Nara, Temari posa ses pieds sur la table basse et soupira : « Kankurô ?
– Oui ?
– Tu peux me laisser seule avec Shikamaru ?
– Hn. Bien sûr. »

Sur ce, il se releva et partit vers le couloir menant aux chambres. Temari s’installa sur le bord du fauteuil et fixa son amant d’une nuit avec intensité : « Je suis désolée.
– De quoi ?
– D’avoir profité de toi. Je ne suis même pas sûre que tu sois majeur.
– Ce n’est pas grave, ça. »

La pression redescendue, ils parlèrent tranquillement, le brun en profitant pour s’approcher un peu plus de la demoiselle. Il rougit de ce qu’il avait fait la veille, la douce chaleur qu’il avait ressentit en la sentant si proche de lui, les sentiments confus qui avaient émergés et… et… et…

« Temari ?
– Mh ? »

Elle tourna la tête et le garçon prit, entre ses mains, le visage de la blonde. Ses yeux se troublèrent.
Il voulait savoir. Il voulait savoir si tout cela n’était qu’une impression. Il devait savoir si ce n’était rien d’autre qu’un sentiment passager.

« Nara ? »

Les lèvres du garçon appuyées contre les siennes l’empêchèrent de continuer à parler. Elle écarquilla les yeux alors que ceux du garçon se fermaient. Non, ce n’était pas qu’une impression. Pas juste un sentiment éphémère.
Il glissa ses mains pour les caler sur la peau du cou de la blonde. Comment un simple baiser pouvait lui faire vivre autant de sensations à la fois ? Elle gémit légèrement en sentant la langue du jeune homme forcer le passage de sa bouche. Drôle de façon de démontrer autant de passion. Il déplaça l’une de ses mains vers le bas du dos de la demoiselle et colla leurs deux corps.

Amour ? Reconnaissance ? Amitié améliorée ?
Désir. Envie. Manque.

Shikamaru sentit son cerveau assaillit par des questions en tout genre. Sa main gauche se glissa sur la cuisse halée, découverte par la jupe fripée qu’elle portait. Shikamaru grogna en la sentant le repousser faiblement, poussant le torse du garçon.

« S’il te plait…, supplia-t-il. On peut très bien s’arranger.
– Nara…
– Shikamaru appelle-moi Shikamaru. »

Elle coupa tout contact physique avec le brun et plongea son regard dans le sien. Cependant, le jeune Nara ne se laissa pas démonter et la plaqua contre les cousins du divan.
Il se rendit alors compte qu’il n’avait jamais été aussi insolent avec une fille. Une sorte d’atteinte au bien fondé d’une relation purement sexuelle.

Il avait visé plus haut que la lycéenne moyenne, c’était déjà ça de gagner.

Il déposa ses lèvres sur le cou de la demoiselle et attrapa les mains de la blonde qui se débattait bien trop faiblement pour dire qu’elle n’en avait pas envie. Malgré tout, elle l’attrapa par le col et le repoussa violemment, le faisant tomber au sol en un bruit mat. La jolie blonde se releva, lissa son haut, partie de la pièce en rattachant ses cheveux et murmura un joli : « connard. »