[symple_testimonial by= » » fade_in= »true »]L’amour niais, tout simplement. Fut un temps, l’amour le vrai me semblait être une montagne inatteignable. Je cumulais les petits-copains avec qui ça ne durait pas, du haut de mes quinze ans, et ça n’avait rien d’enviable. Je l’avoue aujourd’hui, la fanfiction était bien plus qu’un exutoire, en vérité. Il était un véritable bain de bonheur…[/symple_testimonial]
Shikamaru était allongé dans l’herbe, les bras derrière la nuque, la lui soutenant. Il soupira un long moment, tout en fixant le ciel aux contours cotonneux et murmura un léger Galère en constatant le soleil déjà bas.
« Fatigué, je suis… Tellement fatigué, marmonna-t-il pour lui-même.
– C’est bien ce que je pensais, tu es une personne tellement paresseuse, déclara une voix familière juste derrière lui. »
Le brun se crispa un instant en reconnaissant cette voix comme étant celle de Temari.
« Comment va la personne la plus flemmarde que je connaisse ? rit-elle avec un sourire en coin.
– Je vais… Bien.
– Quelque chose ne va pas ?
– Pas de problèmes, répondit le flemmard.
– Si tu le dis. Quoi qu’il en soit, je repars demain pour Suna et je me demandais si tu accepterais de manger avec moi ce soir, déclara Temari son visage virant rapidement au rouge.
– Pourquoi pas… On pourrait, oui, répondit le brun, incertain.
– Mais si tu ne veux pas…
– Non, non, je le veux, coupa Shikamaru en se relevant d’un bond. Où allons-nous ?
– Je ne sais pas, je pensais que tu pourrais décider. Tu habites ici, après tout, sourit la blonde
– Eh bien, je connais un petit boui-boui bien sympa… »
Ils se sourirent et continuèrent leur route tout en discutant de choses et d’autres. Laissant peu à peu des sentiments s’immiscer entre leurs querelles de ninjas.
–
« C’était vraiment gentil d’avoir payer pour nous deux, remercia Temari, alors que les deux amis prenaient le chemin de l’hôtel de la jeune femme.
– C’est tout naturel, assura Shikamaru.
– En tout les cas, j’ai été ravie de passer ma soirée avec toi.
– De même. »
Arrivés devant l’immeuble où logeait la blonde, Temari lui dévoila un large sourire avant de lui proposer de monter.
« Pas vraiment, murmura le jeune homme en se grattant le front.
– Hum. Je suppose qu’il faut que je me couche tôt si je veux partir en pleine forme demain, sourit-elle, cachant tant bien que mal sa déception.
– Oui. On se revoit demain. Sans faute. »
Puis le Nara repartit en sens inverse, glissant un dernier regard vers Temari qui ouvrait la grande porte de l’hôtel. Elle passa rapidement la porte de sa chambre, après avoir monté les escaliers, et sursauta en voyant les yeux de son frère dans les pénombres de la nuit : « Kankurô ! Ca va pas de me faire une peur pareille !? »
Le brun se releva et se gratta l’arrière du crâne en dissimulant un sourire : « Désolé, je ne pensais pas te foutre une trouille pareille.
– Mh.
– Au fait ; tu étais où ? Je t’ai attendu toute la nuit.
– Je… J’étais avec Nara, on est allé manger un morceau.
– Hmmmm… Je vois.
– Tu vois quoi ? l’agressa sa sœur, un regard assassin sur le visage.
– Madame Temari Nara, annonça Kankurô, L’excitée et l’endormi : quel duo de choc !
– La ferme Kankynette ! grogna Temari en s’enfermant dans sa chambre.
– Essaye juste de ne pas réveiller Gaara.
– BONNE NUIT ! »
Sa porte claqua et Kankurô haussa les épaules : voilà qu’elle le prenait mal…
–
Aux portes du village, le lendemain, tous les ninjas de la promotion se retrouvèrent pour dire au revoir au suniens. Les embrassades commencèrent : Temari enlaçant ses amies avec vigueur, Kankurô serrant les mains à tour de bras de ses compagnons et Gaara, fidèle à lui même, hochant la tête devant tout le monde.
« On se revoit dans un mois, hein, Temari ? demanda Hinata, un sourire minuscule aux lèvres.
– Bien sûr, Hinata. »
Elles se firent la bise et la blonde prit de la distance avec le groupe. Temari était déçue ; malgré le monde venu lui dire au revoir, Shikamaru manquait à l’appel. Sans lui laisser de répit, Kankurô attrapa sa sœur par l’épaule, lui indiquant qu’ils devraient partir.
« Temari ! »
L’assistance entière se tourna vers une rue adjacente, voyant Shikamaru marcher vers eux. Ils s’entreregardèrent, étonnés de le voir debout à huit heures du matin mais n’en firent pas la réflexion : il devait être ici pour une raison précise et personne ne prendrait l’initiative de l’interrompre.
« Oui ?
– On se dit à la prochaine ? lança le Nara, sourire aux lèvres.
– Au-au revoir, répondit Temari, rougissant jusqu’aux oreilles.
– Tu as du temps à m’accorder ? »
La blonde se tourna vers ses frères et leur montra du doigt qu’elle revenait dans une minute avant de courir pour rejoindre le ninja.
« Qu’est-ce qu’il y a ?
– J’ai l’impression d’être parti trop tôt hier.
– Ah ?
– J’ai pas eu l’occasion de te dire tout ce que je voulais, je ne veux pas que tu partes sans un dernier souvenir de moi.
– C’est gentil de ta part, j’imagine… »
Elle baissa les yeux et ses joues rosirent un peu plus, alors que le jeune homme prenait le menton de la demoiselle du bout du doigt et happait son regard par le sien.
« Quand tu poseras un doigt sur tes lèvres tu ne pourras plus que penser à moi. »
Puis il s’approcha d’elle et posa délicatement ses lèvres sur celles de la blonde qu’il considérait au plus haut point. Des papillons voletèrent dans le ventre de la kunoichi qui sourit pendant tout le temps que dura son baiser avant de se séparer de lui.
« Ne m’oublie pas. Pas pour le moment…
– On se revoit bientôt, hein ?
– A coup sûr. »
La blonde sourit encore puis lui tourna le dos, rejoignant ses frères., prenant le chemin de la foret de Konoha.
Jamais il n’avouerait que c’est parce que les frères du désert lui foutaient la trouille qu’il n’était pas monté, ce soir-là.