[symple_box color= »gray » fade_in= »true » float= »center » text_align= »center » width= »100″]Recorrigée de son scénario qui n’allait nulle part. La V1 ICI.[/symple_box]
[symple_testimonial by= » » fade_in= »true »]Mon tout premier OS, arrivé peu de temps après Inatendu (laissons donc cette faute rappeler mon évolution de grammarnazi), l’idée avait été de rester dans la même veine, telle l’adolescente incapable de voir plus loin. Je l’ai relu à plusieurs époques de ma vie et à chaque fois, ça va de mal en pis. Plus je vieillis et moins j’assume ce navet… Mais ça fait parti de mon histoire, je peux pas l’enlever comme ça quand même. Ok, il m’est arrivé à plus d’un titre de modifier certaines tournures de phrases en scred’ histoire de- ! J’ai presque pas honte de ça, tiens ! Mais ça n’empêche que c’est bien cet OS qui a modeler mon amour inconditionnel du ShikaTema.[/symple_testimonial]
Temari s’entraînait sur l’un des terrains d’entrainement de Konoha. En tant qu’ambassadrice, il fallait bien avouer qu’apporter des documents administratifs pour la liaison entre Suna et Konoha avait de quoi l’ennuyer plus que de nécessaire. Et puis elle n’avait pas assez d’affinités avec les gens de Konoha pour se permettre d’aller les déranger à l’improviste pour peu qu’ils ne soient pas en mission. En définitive, réduire le terrain en vulgaire tas de poussière permettait au moins de l’occuper le temps que le Hokage lui indique qu’elle pouvait retourner à Suna.
Faire la navette… Ça n’avait franchement rien d’enviable. Cette remarque qu’elle se fit lui fronça les sourcils et d’un geste net, elle décima quelques arbres à l’aide de son éventail. Si ça ne la divertissait pas, ça ne l’empêcha pas d’en rire. D’un rire soutenu et rempli d’amertume.
« Bravo Temari. Tu ne penses donc pas aux entrainements de nos genins ?? »
Cette voix la fit frémir, sans même qu’elle ne comprenne pourquoi. Dire qu’avec son expérience de ninja elle n’avait pas su remarquer la présence de l’importun, n’était pas une grande prouesse. L’excuse que représentait son passionnément pour cet entraînement aux airs de défouloir ne convaincrait pas grand monde…
La moue dédaigneuse et l’œil sombre, Temari du désert se tourna vers l’arrivant. Ce n’était vraiment pas le moment de venir l’ennuyer…
« Qu’est-ce que tu me veux, Nara ?
– Quel accueil chaleureux, dis voir. Me saluer simplement d’un Bonjour Shikamaru, comment vas-tu ? Ça te parait trop compliqué ? surjoua-t-il, les mains dans les poches. »
Ce qu’il pouvait être agaçant celui-là, alors.
« Je répète, qu’est-ce que tu me veux ? recommença la blonde sans se départir de son humeur massacrante.
– Tsunade-sama me demande de m’occuper de ta sécurité entre nos murs, déclara-t-il. Après tout, tu es l’ambassadrice. Quel grand titre.
– Dégage. »
De son ton si autoritaire et sec, nul doute que n’importe qui d’autre aurai fuit depuis longtemps. Mais Shikamaru Nara était déjà suffisamment habitué aux humeurs de la sunienne pour ne pas se laisser dicter sa conduite.
« Navré. Mais l’ordre vient du Hokage. Sûrement aussi de ton Kazekage de frère, mais ça ne me regarde pas. Ma hiérarchie surpasse tes minauderies ; tu vas devoir me supporter quelques temps encore.
– Grand bien m’en fasse. »
Ses yeux verts levés aux ciels n’en disaient pas autant.
Temari continua alors le simulacre d’entraînement qu’elle s’évertuait à effectuer sans lâcher un seul regard au manipulateur d’ombres. C’était bien sa veine, pensa-t-elle en relâchant une bourrasque qui lui piqua le nez de terre. Qu’il reste là s’il le voulait, mais qu’il ne la dérange pas pour autant. Rien que sa présence la mettait mal à l’aise il ne fallait pas en rajouter, merci bien.
De l’autre bout du terrain, adossé au dernier arbre encore debout, Shikamaru observa la blonde de Suna. La voir se déchainer sur un terrain avait au moins le mérite de la rendre suffisamment sympathique de loin. Pas de commentaires désobligeants, de piques acerbes et vexantes… Le vent qui soulevait sa jupe longue et dévoilait des jambes bronzées… Son air concentré et les quelques mèches de cheveux qui se soulevait au rythme de sa respiration… Ça avait de quoi le rendre tout chose et il ne se l’expliquait pas.
Mince, alors. Pensait-il réellement à elle ? Pensait-il vraiment qu’elle était sexy et désirable dans sa tenue de ninja ?! Non… Avait-il vraiment en tête toutes ces pensées qu’il se disait avoir évacuées depuis l’adolescence ??
« Oy ! Tu rêvasses, flemmard ? »
Prit sur le fait !
Ah non, tout allait pour le mieux ; elle le jaugeait juste d’en haut, obstruant l’éclat du soleil de sa silhouette. Qu’elle avait jolie, par ailleurs.
« Hm ?
– Il ne va pas tarder à faire nuit. Je rentre. »
Le temps passait-il si vite que ça quand on matait du coin de l’œil la sœur du Kazekage ? Ça n’allait pas du tout…
« A-attends ! »
Mais qu’est-ce qu’il fichait ?
« Quoi ? soupira la blonde, les poings sur les hanches.
– Viens avec moi
– Pour aller où ?
– Ne pose pas de question.
– Mais… »
Mais qu’est-ce qu’il fichait ?!
Shikamaru n’avait plus rien de rationnel au compteur et attrapait la main de Temari pour l’entrainer à sa suite dans une course folle. Il les arrêta finalement dans un bosquet loin de l’agitation de Konoha et la relâcha alors, le visage froncé et les idées loin d’être claires.
« Super plan Nara, je sais pas du tout où on se trouve. J’espère que ce n’est pas un plan stupide de ton cru.
– Tu me prends pour qui, stupide bl- »
Sûrement pas. Ce n’était absolument pas le moment ni l’endroit pour s’embrouiller avec la blonde sexy qu’il venait de mener à un coin reculé du village.
Mais qu’est-ce qu’il fichait ??! Il n’allait quand même pas…
« J’ai un truc à te demander, déclara le brun après s’être raclé la gorge. Mais je préfère que personne ne soit là pour te l’annoncer.
– Pourquoi ça ?
– Si je me fais lyncher, personne n’en sera témoin.
– Je ne vois pas où tu veux en venir. »
Si seulement il pouvait le savoir lui-même…
« C’est que… Je… jeeeee…
– Dépêche-toi, on va pas y passer la soirée.
– Mais c’est pas si facile à demander, ok !
– Je. T’écoute. »
Mince, mince, mince. Ça n’avait pas de sens. Il était presque en nage dans sa tenue de travail. Et ce blanc qui n’en finissait pas, le regard interrogateur de Temari semblant l’accabler de mille mots.
« Bon, tu la sors ta phrase !
– Je… non, oublie. »
Le Nara repartit en sens inverse, laissant une ambassadrice perplexe et perdue au milieu d’une forêt dont elle ne connaissait rien. Pauvre tache de Nara. La prochaine fois elle lui filerait la correction de sa vie. On n’avait pas idée de déranger l’ambassadrice de Suna sans raison.
Il ne fallut pas longtemps à Temari du désert pour retrouver ses repères et rentrer à l’hôtel où elle logeait jusqu’au lendemain. Mais le chemin parcouru lui permit alors de remettre à leurs places des éléments qu’elle n’avait fais qu’éluder au fil du temps.
L’abruti de Shikamaru Nara… Comment avait-elle pu nier si longtemps l’affreux ressentiment qu’elle avait en le croisant à Suna ou à Konoha ?
Il était temps de prendre un peu de recul.
Deux ans. Deux ans qu’elle n’y avait plus repensé. Une éternité quand on n’avait que vingt-et-un ans et des responsabilités à n’en plus finir. Deux ans plus tôt, elle s’asseyait à côté de Shikamaru Nara, discutait avec lui et sentait son cœur vibrer bêtement de se dire qu’il avait un truc ce mec. Ils s’étaient longuement regardés, d’un regard qui pouvait aussi bien dire qu’ils étaient sur la même longueur d’onde ou juste qu’il était temps de se rouler une pelle tels les ninjas qu’ils étaient à peine.
Mais ça n’avait jamais eu lieu. Ino Yamanaka avait prit part à l’équation, alpagué Shikamaru en aparté et embrassé ses lèvres. Fin de l’idylle inexistante : Temari retournait à Suna et oubliait progressivement son premier mal de poitrine.
Jusqu’au jour présent. Un sourire amer aux lèvres, la blonde s’installa sur son lit, tachant de ne plus y repenser. Il n’y avait pas de quoi en faire un drame, le passé devait rester ce qu’il était. La maturité ce n’était pas un mythe.
Du moins l’espérait-elle avant de se faire interrompre par trois coups secs toqués à la porte de sa chambre. Porte ouverte, le visage blafard et l’ananas sur le haut de son crâne qui perdait de sa vigueur, Shikamaru Nara s’accouda au cadre de la porte.
« Je vais te le dire, maintenant.
– Qu’est-ce-ce que tu me veux à la fin ?
– Je… je voulais savoir si… Jeee. Tu vois. Si…»
Voila qu’il se remettait à baragouiner. Il n’y avait plus de raison valable de se voiler la face. Temari était une fille dégourdie et il lui aurait fallut avoir les yeux bien loin des trous pour ne pas se rendre compte de ce qui se jouait devant elle.
« Shikamaru, commença-t-elle d’une voix douce, le front plissé. C’est trop tard. Pour toi. Pour moi. On devrait pouvoir passer à autre chose, non ? On est des adultes maintenant. »
Le visage déformé par la surprise. Shikamaru n’osa rien répondre un premier temps. Elle venait de le doubler. Tricherie ! Lui qui s’était dit pendant tout ce temps qu’il avait raté l’occasion de sa vie, venait de se le faire confirmer.
« Ho. »
Ho. Voila tout ce qu’il avait à dire sur le sujet. Bravo. Génial. Super. Acclamation du public. Il passait pour le trou du cul de service et ne trouvait rien de mieux à dire.
« Vraiment désolée. Passe une bonne soirée. »
Non, pas la porte fermée. Tout tomberait à l’eau. C’était le moment de changer la donne.
« Ça n’a duré qu’une journée. »
Temari relâcha la porte qu’elle commençait à fermer. Visiblement, Shikamaru avait des choses à dire et elle était toute disposée à l’écouter.
« Ino et moi. Ça n’a duré qu’une journée. Mais tu étais déjà partie avant même qu’on ait pu en discuter. J’avais quinze piges, tu te rends compte ? »
Si elle s’en était rendu compte ? Elle en était devenue folle de rage sur le chemin du retour. Être tombée sous le charme d’un gamin de quinze ans qui lui avait préféré sa coéquipière… Elle s’en était tellement mordu les doigts !
« Et puis Ino. Tu sais… J’avais quinze ans.
– J’avais comprit. »
S’il cherchait à s’excuser, ça commençait franchement mal. À moins de lui faire un aveu hors du commun, il avait tout intérêt à se la boucler.
« Je t’aime bien, assena-t-il alors. Je dirais bien que je t’aime tout court mais c’est peut-être un peu trop tôt. »
Dur. Devait-elle répondre à Shikamaru maintenant qu’il ne l’ouvrait plus et laissait le temps s’allonger ? Déjà cet horrible pincement au cœur revenait à la charge sans prévenir. Il ne fallait pas faiblir.
« Si c’était pour m’annoncer qu’on peut être amis, je suis d’accord. On se voit demain matin. Bonne nuit, Shikamaru. »
Une fois la porte fermée, Shikamaru s’avouerait vaincu. Il en était tombé amoureux une fois adolescent. S’ils ne faisaient qu’être amis, rien de changerait plus jamais. Le voulait-il vraiment ?
« Temari, je t’en prie. »
Adieu l’adolescence, Ino, les doutes, cette fichue porte.
Shikamaru bloqua le battant d’une main ferme, espérant ne pas mettre trop de malaise entre eux deux.
« On est adultes, non ? reprit-il comme une boutade, son visage sérieux contrastant.
– On est adultes. »
La porte céda. Temari et ses sentiments oubliés cédèrent. Elle repartait le lendemain, elle était une adulte, elle n’avait de compte à rendre à personne et si elle voulait être près de Shikamaru cette nuit-là ça ne regardait qu’elle. Mais il fallait qu’il fasse le premier pas. Sans ça, rien ne fonctionnerait plus.
Ni le charme qu’il dégageait maintenant qu’il avait grandi. Ni son regard brun qui ne quittait plus ses yeux. Ni les lèvres qu’il rapprochait en même qu’une main posé au creux se ses hanches.
Shikamaru Nara, ninja du village de Konoha, écarta la porte d’un coup d’épaule, se pencha vers Temari et ne bougea plus. S’il la brusquait, elle fuirait, il en était certain. Jusqu’à ce qu’elle lui agrippe les épaules pour poser ses lèvres contre les siennes. D’un baiser doux, plein d’attente, de demande, de non-dits. Un de ces baisers qui avouait plus que ce que les mots pouvaient faire.
Ils étaient deux adultes après tout.
Alors elle le laissa pénétrer sa petite chambre d’hôtel.
–
Elle n’avait pas tiré les rideaux la veille. Voila que les premiers rayons de soleil faisait tous les efforts du monde pour se coller à ses paupières. Pas de pot. Surtout qu’elle se sentait bien dans ce lit. Fait rare pour un lit d’hôtel qui ne valait pas le confort de sa chambre à Suna. Mais ce qui fut plus rare encore, ce fut d’entendre un grognement à sa droite alors qu’elle ouvrait à peine un œil.
Reflexe de kunoichi déclenché sans le vouloir, Temari bouscula l’énergumène du lit qu’ils partageaient et se releva d’un bond.
« Tem’. T’es sérieuse ? »
La voix pâteuse mais claire. Pas de doute : Shikamaru Nara se trouvait nu comme un ver sur le sol de sa chambre.
« Mais ! »
Mais ?
Mais qu’est-ce qu’il foutait là ? Il ne fallut qu’un instant à la pauvre blonde pour réaliser l’étendue des derniers événements et plaquer la main sur sa bouche.
Non.
« Ma putain de virginité. »
Il venait de passer une nuit merveilleuse avec cette femme qu’il désirait depuis l’adolescence et voila qu’elle lui parlait de sa virginité. C’était la pire blague de l’année.
« J’y tenais tellement à ma putain de virginité, s’étouffa la sunienne en portant la main à son front pour se rallonger. Je devais la céder à l’homme de ma vie. Pas au premier mec qui frapperait à la porte de ma chambre. »
Sympa. Piqué dans sa virilité, Shikamaru se releva et se pencha au-dessus du lit pour fixer Temari de toute sa hauteur : « T’as dit qu’on était des adultes consentants. Tu ne m’as jamais parlé de ta prétendue virginité. Tu t’es contentée de crier comme une folle toute la nuit. »
Voila qu’il la choquait à présent : les yeux de biche effarée, Temari ouvrit le bouche sans même dire un mot.
« Oh, Shikamaru. Haannnn, Oui. C’est si bon, Nara, lança-t-il en imitant vulgairement les gémissements que Temari avait du avoir la veille. Si tu ne me l’as pas dit c’est que tu n’en voulais plus. Voila, tout. »
Il était terriblement vexé ; il était sa première fois et elle le torturait déjà psychologiquement. Il n’en sortirait pas indemne. Ce qu’il ne comprenait pas avait pourtant une valeur nettement plus importante qu’une simple coucherie entre adultes : Elle l’aimait.
Tout du moins, elle l’aimait suffisamment pour mettre fin à une virginité qu’elle semblait chérir du plus profond de son être. Mais fière comme elle l’était, il lui serait difficile de l’admettre. D’une délicatesse toute nouvelle, Temari écarta les draps, tapotant le matelas pour inviter Shikamaru à l’y rejoindre.
« On est deux adultes. C’est trop tard maintenant.
– Tu te fiches de moi, gronda Nara en s’asseyant sur le bord du lit, dos à elle. Tu ne sais que me vexer. Ça a de quoi me rendre chèvre, tu sais. »
C’était le moment ou jamais de prouver qu’elle avait un cœur. De ses mains agiles, la blonde attrapa les hanches de Shikamaru et le força à se rallonger à ses côtés. Il n’était pas dur de comprendre que la situation n’avait rien d’évident pour les deux partis mais il était inutile d’envenimer tout ça.
« À l’époque, j’étais tombée sous ton charme parce que tu parlais comme une grande personne. Je trouvais ça fabuleux. Maintenant qu’on a fait l’amour, je peux rajouter à ça que tu me fais prendre mon pied. Tu crois que ça commence comme ça l’Amour ?
– J’en sais rien. Il suffira de ne pas oublier comment c’est arrivé. »
L’instant semblait si décousu qu’aucun n’osa parler de nouveau, de peur de briser l’équilibre qui s’installait. Les gestes avaient enfin une place légitime dans toute cette affaire.