S, T, Temari je t’aime

Mademoiselle l’assistante dénommée Rin avait entendu parler des exploits de Shikamaru par une collègue qui, à la suite d’un de ses cours magistraux, avait exclue une dizaine de fille qui parlait de lui. Que Shikamaru Nara crée un tel engouement sexuel devait bien signifier quelque chose. Curieuse qu’elle était Rin n’avait fait qu’une bouchée de ce pauvre bougre qui avait senti que ça arriverait après qu’elle l’ait invité à venir « travailler sur un dossier particulier qui pourrait t’intéresser, tu peux venir ce soir ? » d’une manière si mielleuse qu’il n’avait pas eu le cœur à refuser.

« Je crois que ce pari me dépasse, d’un côté il y a toutes ces filles qui veulent que je couche avec elles. De l’autre il y a Temari qui refuse de m’adresser la parole parce qu’elle est, d’après ma mère, d’une jalousie qui l’empêche d’avoir tout contact avec moi, lança Shikamaru en s’asseyant à l’arrière de la voiture.
– Et où se situe le problème ? demanda Chôji, prenant place à ses côtés.
– C’est évident, non, ajouta Tenten en démarrant le moteur. Nara Shikamaru est perdu. Dites, les garçons, vous m’empêchez de voir à l’arrière.
– ‘Scuse. Oui, c’est justement ça. Je suis perdu. Temari ne m’a jamais été aussi accessible que depuis qu’elle est au courant de ce stupide pari.
– Elle ne s’est jamais autant éloignée de toi, non plus, argua Ino qui tournait la tête vers les places arrière, un sourire en coin aux lèvres. »

Vrai.
Et c’est pour cette principale raison que Chôji avait décidé d’emmener une partie de ses amis à un week-end dans sa maison de vacances. C’était le moment rêvé de revenir aux sources. Le pauvre Akimichi avait eu tellement de mal à faire venir Temari. À croire qu’elle évitait vraiment de s’approcher du Nara par tous les moyens.

Il avait à présent pour rôle de recoller les morceaux que Shikamaru avait fracassé. Que ce soit avec Temari, Ino ou encore ce pauvre enfant de Naruto qu’il avait tant de fois envoyé bouler étant adolescent.

« Je ne me rappelais pas de cet arbre mort, Chô. Tu es sûr qu’il est ici depuis toujours ?
– Ça je ne m’en rappelle plus, Ino. La dernière fois que nous sommes venus j’étais bien trop occupé par mon invitée. »

Couteau dans le cœur. C’est Ino qui avait rompu et elle s’en mordrait les doigts.

« Vous voilà enfin, c’est pas trop tôt. Je commençais à croire que c’était un plan foireux de Naruto, annonça une jeune femme aux cheveux roses en enlaçant Ino.
– Hé, je ne te permets pas ! lança un grand blond en apparaissant depuis nulle part.
– Oh s’il-vous-plait, Naruto, Sakura, je nous ai réunis pour que toutes disputes cessent, ne me faites pas regretter. »

Chôji venait de bâtir ce qui serait le mot d’ordre de ces deux jours de vacances.

*

« Que tu étais croc’ de Temari ? Oh, voyons, tout le monde le sait, je pense. Ça date du collège, qui est-ce que ça pourrait étonner ?
– Moi ça m’étonne, Sakura, lança Uzumaki Naruto en croisant les bras sur sa poitrine avant de se relever et de balancer son poing sur la table. Quand est-ce que tu comptais nous le dire, hein ?!
– En vérité, je ne comptais pas en parler, maugréa Shikamaru en fixant Ino d’un regard accusateur. »

Cette dernière haussa les épaules.
La nuit arrivait tout bientôt et Temari et ses frères n’avaient toujours pas donnés signe de vie. Ce qui inquiétait Shikamaru plus que de raison. C’est d’ailleurs l’inquiétude qui se lisait sur le visage du Nara qui avait lancé cette conversation.

« Ce que je ne m’explique pas, en revanche, annonça Naruto, prit d’un certain sérieux. C’est qu’en sachant Temari au courant et en voyant qu’elle n’était pas ravie, tu aies continué ce stupide pari qui, visiblement, vous fait du mal à tous les deux. »

Naruto Uzumaki, comme Kiba, avait la réputation de ne pas être ce qu’il y avait de plus vif. Il était pourtant d’une très grande pertinence quand il s’en donnait les moyens.
Un affreux blanc suivit ses propos et il se renfrogna, persuadé d’avoir encore dit quelque chose d’idiot. Personne n’eut le temps de le détromper quand un crissement de pneu sur le gravier se fit entendre.

Temari arrivait finalement, accompagnée de ses deux frères, de Kiba et d’un roux que Shikamaru espérait ne jamais revoir de toute son existence. Peine perdue.

« Ce voyage était teeeeeellement long, soupira Kiba en sortant de la voiture pour s’étirer de tout son long. Plus jamais je ne voyage avec toi Gaara. Tu es insupportable.
– Le fait qu’on n’ait pas les mêmes gouts musicaux ne signifie pas que je suis insupportable. Tu n’avais qu’à t’acheter des Boule Quiès, Temari et Kankurô se sont fait une raison. »

Le jeune Gaara salua le monde rassemblé à l’entrée et porta ses affaires dans le salon, suivit de près par Kankurô, Kiba et l’illustre inconnu rouquin. Temari, en retrait, rassemblant ses affaires et faisant le tri du voyage. Chôji en profita, saisissant cette opportunité pour ramener tous ses amis à l’intérieur excepté Nara qu’il expédia tout contre la portière de la voiture de la blonde.

« Coucou, Temari.
– Bonjour. Évite d’abimer la voiture, s’il-te-plait, c’est un emprunt que j’ai fait à mon tuteur, je ne veux pas m’en prendre plein la figure en rentrant.
– Bien sûr. Besoin d’aide ? »

La blonde ne lui répondit pas, toujours engoncée dans son mutisme depuis les évènements de ces derniers jours. Qu’y pouvait-il ? Il attrapa une valise dans le coffre de l’auto, prêt à retourner à l’intérieur. Ce qu’il ne fit finalement pas, posant la valise à ses pieds pour s’approcher de Temari qui nettoyait les cochonneries que les garçons avaient laissé dans la voiture.

« C’est à cause de ce pari que tu refuses de me parler ? »

Un soupir.
Temari se redressa, s’approcha du brun et posa les mains sur les hanches.

« Tu fais ce que tu veux, Nara. C’est entendu. Qu’est-ce que tu veux que je dise ?
– J’en sais rien. Demande-moi d’arrêter ce pari, je le ferai, je te le jure.
– Arrête de me prendre pour une cruche, tu veux. Je n’ai pas à te donner d’ordre. On n’est pas intime.
– Pourquoi ? Pourquoi on ne l’est pas alors ? demanda-t-il, contrarié.
– Je suis de nouveau avec Sasori. Ne m’embête plus avec ça, d’accord. On est là pour s’amuser, pas pour se mettre sur la tronche. »

La discussion était close, Shikamaru fila, emporta la valise et son cœur en miette. Entendu, il allait passer à autre chose, tant pis.

Tant pis pour Sakura.

[symple_button url= »http://f.soudy.wf/et-la-lettre-t-resume/ » color= »green » size= »small » border_radius= »3px » target= »self » rel= » » icon_right= » »]Résumé[/symple_button] [symple_button url= »http://f.soudy.wf/et-la-lettre-t-chapitre-7/ » color= »grey » size= »small » border_radius= »3px » target= »self » rel= » » icon_left= »heart-o » icon_right= » »]Chapitre précédent[/symple_button] [symple_button url= »http://f.soudy.wf/et-la-lettre-t-chapitre-9/ » color= »grey » size= »small » border_radius= »3px » target= »self » rel= » » icon_left= »heart-o » icon_right= » »]Chapitre suivant[/symple_button]