A, B, C, Qui a vu passer…

« A, B et C. Trois en quatre jours. Ca gère je trouve, non ?
– Carrément, ca-rré-ment.

Shikamaru laissa Kiba roter un coup et reprit : « Six mois, j’suis carrément large. Une par jour et je remplis mon quota rapidement. »

Installés dans la chambre d’étudiant de Kiba, les deux jeunes hommes et leur pack de vingt-quatre bières se portaient comme un charme.

Il y avait quelque chose chez Shikamaru Nara qui faisait comprendre aux femmes qu’elles lui plaisaient. Une histoire de regard, de manière, de gestes… Quelque chose d’un peu trop dur à traduire autrement que par.

« Le langage du corps, mon gars, interrompit Shikamaru. Un petit regard en coin, un sourire gentil et subtil. Ce n’est pas si malin que ça une femelle. »

Le brun attrapa une nouvelle bouteille de bière, l’ouvrit sur le coin de la kitchenette de la chambre et porta le goulot à ses lèvres.

Le lundi il s’était attaqué à une jolie rouquine. Une sirène du nom d’Ariel… Enfin un nom dans le genre quoi, il ne s’en souvenait déjà plus. Pas très drôle, pas très avenante et surtout… Pas très portée sur le sexe.
Ça n’avait pas rebuté Shikamaru qui s’était fait une mission de se la coltiner pour une seule nuit et de passer à autre chose. Un regard avenant et c’était joué pour Shikamaru qui n’avait fait qu’une bouchée d’elle sous le regard froissé de Kiba qui sentait déjà que ce pari serait plus facile que prévu pour son ami.
Point rassurant pour Kiba : Nara n’avait pas pris son pied.

« Une étoile de mer, ça bougeait pas, ça se laissait faire et y’a pas un son qu’est sorti de sa bouche en cœur. Une plaie, tu vois. »

La deuxième Belladona, car tel était son prénom (une italienne dans le genre de celle qui s’offusque au moindre blasphème ecclésiastique), n’avait pas été bien dure à repêcher. En l’espace d’une matinée à la courtiser en cours d’hébreu, la jolie brune aux yeux ronds comme des billes lui croquait la lèvre avec voracité avant de l’emmener dans son appartement de colocation qu’elle partageait avec quelques gourgandines dont Shikamaru se rappellerait à l’avenir. Kiba les avait vus filer avant la fin du cours en grognant une fois de plus.
Point rassurant pour Kiba : le dos de Nara n’en était pas ressorti indemne.

« J’ai jamais dit que je n’aimais pas être dominé. Mais j’ai tout de même mes limites, tu sais que j’ai encore des croutes à cause de ses griffures ? »

La dernière en date avait un prénom en C mais il ne s’en souvenait plus exactement. Avec sa crête et ses piercings partout, Shikamaru avait préféré refouler tous ses souvenirs de cette soirée passée avec elle. Cela étant, elle avait été celle qui lui en avait fait le moins bavé.
Point rassurant : aucun à ce jour et ça foutait les boules à Kiba.

« Chichi ou Chouchou. Un prénom un peu niais tout droit sorti d’un mauvais livre pour enfant. Une marrante en tout cas. »

Constatation finale : Shikamaru tenait à gagner ce pari ?
C’était une évidence. Et il le gagnerait, c’était certain.

Inuzuka, après avoir écouté son ami, se permit tout de même de lui poser quelques questions sur ses conquêtes à venir.

« Et pour la suite, tu comptes t’arranger comment ? Elles ne sont pas toutes aussi enclines à se laisser approcher, les filles de la fac’. D, E et F par exemple. Tu vas les pêcher où ?
– Eh bien, annonça Shikamaru en se relevant. C’est plutôt simple une fois qu’on a piqué le listing du doyen. »

Se disant, le brun Nara sortit de sa poche de pantalon un petit carnet de note où étaient inscrit chaque prénom des filles du campus (avec, bien évidemment, quelques noms en moins que Shikamaru avait pris soin de supprimé, ne voulant pas avoir affaire aux marginales brutales ou encore aux lesbiennes affirmées qui ne se laisseraient pas faire). Kiba attrapa le calepin, l’ouvrit à la volée et se mit à sourire, découvrant chacun des prénoms et noms des jeunes femmes accompagnés de leur numéro de chambre sur le campus ou, dans le cas où elle était hébergées ailleurs, leur adresse.

« Tu es un génie, Nara. Où l’as-tu dégoté ?
– Facile. Le doyen ne ferme jamais la porte de son bureau à clé, le gros malin. »

Reprenant son carnet, Shikamaru l’ouvrit à la lettre D et se décida : « Doki. Je ne sais pas qui elle est, ni à quoi elle ressemble, mais elle est à moi. »

Tchin-tchin avec la bouteille de Kiba. Un pari ça se gagnait toujours pour un Nara.

 

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