D, E, F, La tête à Joseph
Doki ça n’avait pas marché. Le genre de fille où il fallait marcher sur des œufs ça l’ennuyait plus que n’importe quoi. Shikamaru n’était pas non plus de ceux qui font du rentre-dedans mais il ne fallait pas pousser sa bonté d’âme.
Au lieu de cela il avait charmé la petit Dona, une irlandaise de passage sur le campus dans le cadre d’un échange scolaire (en tout cas, quelque chose de ce gout-là). Le seul bémol à retenir de cette aventure avec l’étrangère de l’occident c’est qu’il espérait ne plus jamais avoir à faire avec une femme qui sentait le vieux camembert quand elle ouvrait la bouche. Prions-en le seigneur.
La E avait fait suite deux minutes après sa sortie de la chambre de l’irlandaise. Ils s’étaient foncés dedans au coin d’un couloir et… La douce Elena n’avait pas survécu aux mains chaudes de Nara. C’était même un peu trop facile à son goût…
C’était une de ces histoires qui le faisait douter du genre féminin. Mais ça ne l’empêchait pourtant pas de continuer sa chasse à la gazelle pour chercher son F.
Mais il n’en était pas encore à le chercher sérieusement, fêtant déjà sa victoire qui lui semblait acquise d’avance en se désaltérant dans le petit bistro pas loin de la faculté, accompagné de quelques amis.
« Tu vas un peu vite en besogne, assena Kiba en ruminant. Tu n’en es qu’à la lettre F et c’est déjà le week-end. Le temps te rattrape plus vite que ta libido.
– Je tiens d’ailleurs à dire que je trouve ce pari vraiment stupide, rajouta un jeune homme en reposant son verre de soda sur la table. »
Chôji Akimichi était le plus vieil ami de Shikamaru. L’un de ces amis que l’on traîne de la maternelle à l’âge adulte et parfois même jusqu’à la retraite. Il ne faisait pas parti de la faculté et travaillait déjà en tant que commis dans un restaurant en bordure de ville. Avec ses cheveux châtains et son regard d’enfant, Chôji paraissait être la personne la plus raisonnable de l’assemblée présente composée de cinq personnes : Lui, Shikamaru, Kiba, un brun encagoulé et une brune aux cheveux noués en chignons.
« Je soutiens Chôji, pour le coup, argua la brune en portant un biscuit apéritif à ses lèvres. C’est pas beau de jouer comme ça avec toutes ces filles. Tu te souviens de leurs noms au moins ? »
La phrase, prononcé comme une accusation, fit frémir Shikamaru qui se laissa pourtant critiquer vu la pertinence du propos.
« Tenten, t’es vache avec lui, déclara Kiba. Y’a des moments où les gens ont envie de se lâcher. De passer à quelque chose de plus frais. Si pour Shikamaru ça passe par du sexe sans conditions, eh bien… C’est un choix. »
Les deux bruns haussèrent les épaules sous le regard suspicieux de la brune. C’était bien joué pour le moment.
« Tu as déjà toute la suite de prévue ? Je veux dire, est-ce que toutes les lettres de l’alphabet te sont en tête pour les autres ? demanda l’encagoulé. »
Kankurô, sa cagoule noire et son maquillage de théâtre violet toujours sur le visage après une représentation d’où il sortait à peine, posa les deux mains sur la table et continua : « Parce que soyons clair. Quand tu arriveras à la lettre I, il est hors-de-question qu’on te laisse toucher à Ino. Pareil pour Hinata ou encore pour ma sœur. Elles sont dans ce campus et j’espère que tu te tiendras à carreaux avec elles.
Ino Yamanaka était l’ex-petite amie de Chôji, Hinata Hyûga, celle de Kiba (la rupture avait été causée par un différant au sujet de la libido du brun qui n’était pas partagée, enfin c’était ce qu’il avait dit à Shikamaru du moins). Et La Sœur… LA Sœur.
La sœur de Kankurô, la jolie blonde Temari qui avait fait voler en miettes le cœur de Shikamaru au collège, au lycée et même dans cette faculté où il avait pensé ne jamais la retrouver. Oui, le brun avait une faiblesse certaine pour celle-ci. Peut-être était-ce dû au caractère insurmontable et désagréable qu’elle avait quand elle lui parlait. Et donc du fait qu’il était un homme soumis à ces pulsions dominatrices. Ou alors s’agissait-il de ses yeux verts qu’elle fixait dans les siens pour lui intimer un ordre de n’importe quelle envergure qu’il exécutait toujours, subjugué par il ne savait quoi. Ça pouvait être aussi dû au concours de T-shirt mouillé réalisé l’été dernier quand il avait fini par lui passer sa veste pour qu’elle n’attrape pas froid après avoir gagné le gros lot : une bouteille géante de rhum qu’ils avaient bus quelques jours plus tard avec des amis.
Encore que c’était peut-être parce qu’elle l’avait embrassé puis lui avait dit que c’était une erreur parce qu’il était l’ami de son frère et pas le sien.
Il n’appartenait qu’à elle pourtant. Un claquement de doigt et il dénigrerait le pari, enverrait aux orties son ex aux piercings qui l’avait maltraité et se ferait dépister de toutes les maladies sexuellement transmissibles dont il aurait pu être la victime.
« Eh, Shika. À quoi tu penses ? »
Le brun releva la tête en regardant le frère de celle qui occupait ses pensées et répondit : « Je sais qui sera mon F. Et, quelle chance pour vous, elle vient de se poser au coin du bar juste là. »
F comme femelle ou comme Fûmei, la grande brune au regard d’enfant qui le dévorait des yeux depuis au moins leur entrée simultanée en deuxième année. Elle était l’une des seules à avoir un prénom en F et était la plus abordable de toutes.
C’était joué d’avance.
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