J, K, L, Elle avait des ailes

Ino n’avais pas accepté. C’était un risque à courir. Et un gros risque puisqu’elle aurait tout aussi bien pu le balancer à son meilleur ami et dès lors, ç’aurait été un problème de force majeur. I avait finalement été une autre blonde peroxydée aux fossettes aux joues. Itsuo et son piercing à la lèvre ne lui avait pas fait que du bien d’ailleurs.

« Bordel de Dieu. Elle m’a niqué la couille. »

Dans la salle de bain de Kiba Inuzuka, le Nara consulta l’état de son caleçon en grimaçant. La baise c’était fini pour quelques jours. Histoire de reprendre des forces. Après tout, il avait déjà bien avancé.

« T’as trop joué au con aussi. Tu devrais vérifier avant d’en lever une.
– J’ai un planning chargé. Il faut que je reste actif, non ? »

Les deux bruns échangèrent un regard complice avant de retourner dans la chambre de Kiba. Avec ce retard sur son planning que provoquait son inconfort intime, Shikamaru était à présent en retard sur son plan et ça ne l’enchantait pas plus que ça. Kiba, par contre, trouvait que c’était un merveilleux tourment qui lui permettrait d’exploiter son joker que représentait Temari plus tôt que prévu.

Le soir venu, ils se retrouvèrent, en compagnie de La Temari, de Kankurô, Chôji, Ino la rebiffée et Gaara le jeune frère austère dans ce petit restaurant qu’ils affectionnaient tous pour une raison inconnue d’eux-mêmes. Installés à une grande table ronde, ils discutèrent beaucoup d’un milliard de chose plus ou moins futiles, sans même aborder le thème de ce stupide pari, bien que Kankurô eu essayé de remettre le sujet sur le tapis à plusieurs reprises.

Shikamaru n’avait pas voulu, pas tant que la jolie Temari se trouvait dans le coin. Un amour d’adolescence ça ne se discute pas.
Kiba ne l’avait pas souhaité non plus parce que son plan serait alors tombé à l’eau si elle avait été mise au courant.

« Pourtant tu carbures pas mal niveau jolies demoiselles, retenta Kankurô à l’adresse de Nara.
– Oh, pas tant que ça, y’a des hauts, des bas. Je suis comme tout le monde. »

Regard furtif vers Temari qui écoutait une discussion autrement différente du côté de Chôji. Elle n’y voyait que du feu, tant mieux.

« ‘Te moque pas de moi. T’en es à quelle lettre maintenant ? Au moins à O, non ? »

L’assistance s’était d’un coup murée dans le silence, Chôji jugeant plus intéressante cette discussion-ci. Elle l’était mais pas avec une Temari dans le coin.

« C’est quoi cette histoire ? demanda-t-elle finalement en remarquant que personne ne prenait la parole.
– T’es pas au courant ? s’exclama son brun de frère en exultant d’enfin pouvoir en discuter.
– Tout dépend de quoi vous parlez.
– Eh bien Shikamaru a commencé un terrible pari, vois-tu et-
– Non mais c’est bon, je ne tiens pas à en parler pour le moment, lança l’intéressé en jetant un regard mauvais au brun. »

L’exclamation de Shikamaru laissa un ange passer. Il venait de l’échappée belle. Ce n’était Vraiment pas le moment. Vraiment pas.

Quelques heures plus tard, la bande se séparait, laissant Chôji, Ino et les deux frères de Temari prendre le chemin de la ville pendant que les trois autres retournaient au campus. Kiba les lâcha avant, cependant, s’inventant le prétexte de choses à faire… ailleurs.

« Ça fait un moment que je n’ai plus de nouvelles de toi, Shikamaru. Tu pourrais au moins passer me voir de temps en temps, espèce d’asocial. »

Si seulement. Mais lui dire : « Me retrouver juste avec toi ça me donne déjà des envies. Alors prendre des nouvelles ça me donnerait le sentiment qu’il faut que j’aille encore plus loin » ça ne le ferait pas vraiment. Pas du tout.

« Oh tu sais, avec les partiels, les cours… tout ça. Je n’en ai pas vraiment l’occasion. Mais j’en prends note.
– Je préfère ça. Tu m’accompagnes ? »

Dire non ne lui serait jamais venu à l’esprit. Il accepta donc, suivant la blonde à travers le campus pour la ramener à sa chambre, le cœur battant à tout rompre. Sentir tout son être axé sur la blonde ne l’aidait pas vraiment, surtout quand elle s’accrocha à son bras dans la fraicheur de la nuit.

« Je suis au courant pour ton pari débile, tu sais. Je suis aussi au courant que Kiba essaye de me faire intervenir dans votre petit jeu. Et je n’ai pas oublié qu’on s’est embrassés et que tu ne t’en remets toujours pas. »

Poinçon dans le cœur. Temari venait d’exterminer tous ses petits espoirs de reconquête. Bon d’accord, ils n’auraient pas été pour maintenant, mais il avait tout le temps de faire germer une idée dans son cerveau d’homme intelligent. Seulement… Trop tard, elle venait d’arracher son cœur, de l’écrabouiller avec la pointe de sa petite ballerine droite et ramassait les morceaux pour les mettre à la poubelle.

BOUM.

« Oh…je… sais pas quoi te dire. »

Elle le regarda lourdement en soufflant par le nez.

« Tu fais ce que tu veux. Mais je pensais que tu étais un grand garçon maintenant. C’est plus de ton âge ce genre de bêtises, Nara. »

Nara. Elle n’utilisait son nom que quand elle était énervée. Ça sentait mauvais.

« Tu voudrais que j’arrête, c’est ça ? »

Qu’elle dise oui, qu’elle le dise, tout simplement.

« C’est tes affaires, tu fais ce que tu veux. »

DOUBLE-BOUM.

Ils se séparèrent rapidement quand elle rentra dans sa chambre d’étudiante et il resta quelques instants planté là comme un enfant, le regard fixé sur ses chaussures.

Tant pis, il continuerait dans ce cas. Qu’elle vienne s’y opposer, tiens.

J, K et L étaient toutes trouvées.
Il fallait qu’il en finisse au plus vite maintenant.

 

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