M, N, O, Pour aller là-haut
Jun, Karin et Lillo, les jolies colocataires de la très chère Belladona italienne s’étaient faites un plaisir de passer chacune leur tour au bras de Shikamaru Nara. Et même la belle italienne y avait mis du sien en les présentant. Ces filles devaient avoir un grain pour se laisser aller à ce genre de pratique… À cinq.
« Ça mérite bien quelques jours de repos, non ?
– Oh, si tu le dis. Tout le retard que tu prends ne peux que m’arranger tu vois, lança Kiba à l’égard de Nara.
– Je ne sais pas si l’on peut dire qu’il s’agit réellement de retard. »
Depuis que Temari lui avait annoncé qu’elle était au courant, le cerveau du brun fonctionnait à plein régime. Il en venait à détester Kiba pour ce pari. À se détester lui-même par la même occasion. Ça ne l’empêchait pas de continuer ses frasques en enchaînant sur Marie-Louise, un française qui ‘en parlait pas un mot et qui passait son temps à glousser comme une dinde de Hanoucca (ou Noël, il ne savait plus).
Coucherie rapide et vite oubliée.
C’est ce qu’il avait dit à Kiba. Ce n’était, évidemment, pas le cas.
Parce qu’il y avait eu Temari. Pas la Vraie Temari, mais, pendant qu’il se laissait aller à sa petite mort, la blonde était revenue en bloc dans ses pensées. Il avait susurré son prénom. Temari. Délicatement, comme si elle avait réellement été là.
Il s’en voulait terriblement.
Déjà parce que la pauvre petite Marie-Louise l’avait très mal prit et ensuite parce qu’il aurait préféré dire ce petit mot en présence de la concernée. Depuis leur altercation après la soirée d’anniversaire de Gaara, il n’avait plus eu l’occasion de lui parler.
« Tu penses encore à Temari, hein ? »
Les gens disaient souvent de Kiba Inuzuka qu’il ne comprenait rien à rien. Ils se ravissaient par contre dès qu’il y avait matière au sexe.
Shikamaru hocha la tête en ruminant le fait qu’Inuzuka n’était qu’une salope.
« Je ne sais pas qui lui a dit, je te le jure. Kankurô non plus. Et à part nous deux, je ne vois pas qui s’amuserait à en parler. »
Nara ne savait pas par qui Temari avait appris cette stupide histoire de pari. Ça le mettait dans une rage folle. Tellement folle qu’il écourta sa soirée avec le brun et s’en retourna à sa chambre qu’il n’atteignit finalement pas.
Parce que l’élément O venait d’apparaitre sous ses yeux.
D’accord, Temari ne serait jamais à lui, il la rebutait à cause de ses dernières frasques. C’était compris. Il fallait qu’il passe à autre chose. Oto, comme le nom du pays, une blondinette au regard dur, le regarda et le salua rapidement, prête à lui passer devant. C’est à ce moment-là qu’il se rappela de quelque chose.
« Hé, Oto. C’est quoi déjà ton deuxième prénom ?
– Temari, lâcha-t-elle, pourquoi ? »
Fini les remords et la frustration. Elle ressemblait à Temari, avait le même caractère et s’appelait comme elle. Son obsession devait lui sortir de la tête et quoi de mieux que de coucher avec une Temari bis pour y parvenir ?
*
« Je me suis barré en courant juste après. Je pouvais pas rester avec cette fille. Hier soir je me suis couché avec une gaule d’enfer juste en pensant à Temari. C’est plus tenable, Chôji. Je vais péter un boulon. Un putain de boulon. »
Son ami, Chôji Akimichi, gentil garçon à qui il avait failli faire du mal en couchant avec son ex qu’il aimait toujours, le regarda en essuyant sa table.
« Arrête ce pari, Shika. Ça ne te ramènera peut-être pas Temari mais tu auras au moins bonne conscience. Pourquoi tu ne fais pas en sorte de passer à quelque chose d’autre sérieusement ? demanda-t-il en s’asseyant. »
Parce qu’elle hante mes pensées. Tout le temps. Tout. Le. Temps.
Parce que maintenant que je sais que je la dégoute, je me dégoute aussi.
Parce que je suis le genre de mec qui remplit ses paris. Tou-jours.
« Je suis resté un an avec Konan. Une année complète, et je lui en ai fait baver à tout bout de champs. Tu veux en connaitre la vraie raison ? questionna Shikamaru sur le ton de la confidence. »
Chôji était de nature curieuse, il en avait toujours été ainsi et il s’était aussi toujours posé des questions sur le couple que Shikamaru et Konan représentait réellement. Il était évident que le brun n’avait jamais été fou d’amour pour elle.
« J’ai commencé à sortir avec elle parce que Temari s’était trouvé un mec et que ça me foutait la rage. On n’était qu’au lycée à l’époque et rien qu’en le sachant ça me déglinguait. Il fallait que… je sais pas. La rende jalouse, j’imagine. Je… Chô, y’a un milliard de truc que je t’ai jamais raconté parce que j’ai jamais assumé. »
Il fallait qu’il le dise à quelqu’un, bordel. Que son meilleur ami, au moins soit au courant.
« Juste avant le début des grandes vacances on est sortis tous les deux. Un petit bar sympa histoire de se détendre après les exams, Kiba était déjà parti retrouvé Hinata. Y’avait un truc, tu vois ? Une petite étincelle de complicité. Et je l’ai embrassé. C’était quelq-
– TU L’AS EMBRASSEE ?! s’exclama Chôji, ébahi par la nouvelle. SEPT MOIS, ÇA FAIT ! ÇA FAIT SEPT PUTAINS DE MOIS ! TU COMPTAIS M’EN PARLER UN JOUR ? »
Chôji était un homme de nature calme. Il aimait se poser, manger quelques tortillas et discuter avec ses amis. Il était aussi une véritable commère. Vis-à-vis de Shikamaru, il aimait se dire qu’il connaissait tous les vices cachés de son meilleur ami. Alors, apprendre avec sept mois de retard que son ami s’était tapé Temari, ça le mettait assez en rogne pour utiliser les majuscules.
« En fait, je me la suis pas tapé, Chô. On était un peu éméché, je l’ai collé à moi et on s’est embrassés. Ensuite… Elle a foutu le camp. Comme une voleuse. Pour finalement me dire que j’étais en couple, qu’elle n’assumait pas d’être dans un triangle et qu’il valait mieux oublié ce genre d’incident, aussi fâcheux soit-il. »
La tempête était retombée. Tout s’expliquait.
« C’est elle qui te fait souffrir, en fait, Shika. T’as pas à t’en vouloir, annonça Chôji en fronçant les sourcils, toute velléité partie en fumée. Alors, tu vas faire ce que je te dis, mon ami : Tape-toi toutes les connasses de la fac’. Tape-les-toi jusqu’à ce que Temari prenne la mouche et vienne t’en parler. Fais-lui du mal. Fais-la souffrir autant qu’elle a pu te faire du mal. Deviens… un vengeur. »
Chôji…, Chôji… C’était aussi une sacrée paire de couille.
[symple_button url= »http://f.soudy.wf/et-la-lettre-t-resume/ » color= »green » size= »small » border_radius= »3px » target= »self » rel= » » icon_right= » »]Résumé[/symple_button] [symple_button url= »http://f.soudy.wf/et-la-lettre-t-chapitre-5/ » color= »grey » size= »small » border_radius= »3px » target= »self » rel= » » icon_left= »heart-o » icon_right= » »]Chapitre précédent[/symple_button] [symple_button url= »http://f.soudy.wf/et-la-lettre-t-chapitre-7/ » color= »grey » size= »small » border_radius= »3px » target= »self » rel= » » icon_left= »heart-o » icon_right= » »]Chapitre suivant[/symple_button]