[symple_testimonial by= » » fade_in= »true »]Deux ans. Le temps qu’il me fallut pour poster la suite de ce qui ne devait être qu’un OS et dont je n’avais prévenu personne d’une suite potentielle. Pas étonnant que personne n’en ait entendu parlé (si ce n’est des rescapés). Mon époque d’auteur du ShikaTema était révolue depuis un moment déjà, c’est à peine si je prenais le temps d’en lire quand j’en avais la possibilité. Triste vie… Que devenais-je ? où allais-je ? Pourquoi-ais-je ? Tant de questions auxquelles je ne trouve pas de réponse correcte parce qu’en fait ce n’était que la faute de ma flemme. Ouais, ok, je déconnais grave avec cet OS. Enfin merde, pourquoi je cherche à me justifier OMG ? Personne ne m’attendais à part ma Pamela d’amour et elle-même n’écrivais déjà plus que des fanfics sur des artistes japonais dont je ne me souviens plus :(. Certainement des groupes de musique super hype pour l’époque. En tout cas, une chose me semblait claire : j’avais pas écrit de lemon depuis un bail, j’en trouvais pas sur l’Internet et ça me manquait. Très certainement que ma libido d’ado me jouait encore des tours de grobatar. D’ailleurs, je retire ce que je disais sur le fait de n’avoir prévenu personne de l’écriture de cet OS. Si, il y avait quelqu’un : mon lovlov Plancton qui fêtait ses dix-huit ans presque un an avant la parution de cet OS et à qui j’avais promit d’écrire un truc. D’accord, je m’étais grave foiré sur la date de rendu mais après tout, c’est l’intention qui compte, non ?[/symple_testimonial]

 

Maintenant deux mois. Peut-être même un tout petit peu plus.
Temari s’allongea aux côtés de Shikamaru, dans son lit, et se mit à lui parler. Lui parler d’un peu de tout. Autant l’amadouer avant d’avoir un problème sur la conscience.

Ces derniers temps, depuis l’histoire du tuteur de Temari, elle passait toutes ses soirées chez lui. Un pari devait rester un pari même s’il y avait énormément de contrainte. Elle se demandait même si elle ne ferait pas mieux de déclarer forfait. Tous ces voyages devenaient fatiguant à la longue

Elle entrelaça ses doigts avec ceux de Shikamaru et se décida à lui parler.

« Nara, j’ai quelque chose d’important à te dire. »

Il passa son bras derrière la tête et fronça les sourcils en la laissant continuer.

« Nous sommes bientôt en pleines vacances d’hiver. Et… »

Elle le regarda dans les yeux en triturant les doigts du brun.

« Je dois partir.
– Partir ? Comment ça Partir ?
– Partir comme dans, je m’en vais pour Suna.
– Suna en plus. Galère, tu ne pouvais pas trouver plus loin ?
– Shikamaru, s’offusqua-t-elle, tu crois vraiment que si j’avais eu le choix je serai partie si loin ?
– Et quand est-ce que tu pars ?
– Je pars durant les vacances d’hiver. Juste après Noël.
– Mais… Je ne comprends pas, pourquoi ?
– À cause de mon père. Tout le monde est au courant pour cette histoire de torture. Les gens ont peur de moi, maintenant. Ils jasent
– Mais on s’en fout de ton père. Tout le monde s’en fout, se révolta le brun. Il n’est pas Toi, vous n’avez rien en commun. »

Elle tenta vainement de le calmer en embrassant le bout de ses doigts.

« Il nous reste un mois alors. »

Un mois encore pour profiter de sa présence avant qu’elle ne s’en aille.

« J’aimerais passer Noël avec toi. »

Passer Noël avec Shikamaru apparaissait comme un rendez-vous amoureux. Elle avait beau se voiler la face, ce qu’elle s’auto-convainquait ne servait à rien.

« Habituellement, je le passe en famille. Mais je pense qu’ils ne diront rien.
– Merci, vraiment. »

Il était six heures du matin quand elle s’en alla en lui glissant un baiser sur le front. Quand elle rentra chez elle, Temari s’effondra sur son lit et profita qu’il s’agissait du week-end pour dormir et encore dormir.
Quand elle vivait encore chez lui, ils ne se discutaient pas la nuit. Mais à présent, ils s’écoutaient parler, se confiaient, elle se collait à lui, embrassait ses doigts. Jamais elle n’aurait pu être plus explicite en ce qui concernait ses sentiments.

Et ça la chamboulait. Parce qu’une fois qu’elle serait partie, elle ferait tous les efforts du monde pour ne plus jamais le voir et pour se convaincre que toute cette histoire n’était qu’une passade d’une adolescente torturée.

« C’est mignon, ici. Je n’aime pas tellement les fast-foods, mais c’est plutôt sympa en fait.
– Tu ne viens jamais dans ce genre d’endroit ?
– Disons que c’est par esprit de contradiction. Mes frères adorent. Alors moi, pas. »

Temari attrapa une frite qu’elle engloutit d’une bouchée.

« Il est quelle heure, questionna-t-elle ?
– Vingt-deux heures trente, répondit Shikamaru en regardant sa montre.
– Déjà ? »

Après un film d’action au cinéma -qu’ils avaient eu du mal à trouver puisque presque tout était fermé (décidément, les commerces ne faisaient pas beaucoup d’efforts pour Noël)- et une balade dans un parc public, le temps avait filé à la vitesse éclair et peu de restaurant restait ouvert sans réservation. Surtout la nuit de Noël.

Shikamaru regarda Temari finir son plateau avant de lui adresser la parole.

« J’ai un cadeau pour toi.
– Un cadeau ? Temari resta étonnée un instant puis repris : Tu es vraiment mignon, Nara. Ca te change d’avant. »

Il l’ignora, pas même vexé, et sortit de la poche intérieure de sa veste un petit paquet enroulé plus qu’enveloppé dans du papier cadeau en le tendant à la blonde.

« Joyeux Noël. »

Elle le regarda en souriant et ouvrit le paquet avec aussi peu de délicatesse qu’il avait du en falloir à Nara pour trouver son présent. Temari écarquilla les yeux et partit d’un grand éclat de rire.

« Un caleçon ?
– Tu pourras dormir avec. C’est sûr, avec ça tu piqueras plus jamais mes sous-vêtements. Même si je crois que celui-là est beaucoup trop grand pour toi.
– Un caleçon… »

Temari se mit alors à réfléchir, si elle avait su qu’on lui offrirait quelque chose, elle aurait certainement trouvé une babiole à lui retourner. Une. Babiole. Une babiole… Elle devait bien avoir ça chez elle…

« Moi aussi j’ai une surprise pour toi. »

La blonde l’attrapa par la main, refit son écharpe et l’emmena à l’extérieur sans avoir débarrassé la table. Elle continua à le diriger vers un endroit qu’ils connaissaient tous les deux tout en restant silencieux.

« Enfin… J’espère que tout n’est pas fini, je sais même pas si j’en ai encore… »

La blonde continua à parler seule et le balada en ville jusqu’à chez elle. Baki n’était pas là : lui aussi avait des adieux à faire. Elle le débarrassa de son manteau d’hiver et l’invita à s’asseoir sur le sofa -unique objet du salon, le reste étant déjà parti à Suna. Puis, Temari s’en alla ailleurs les sourcils froncés. Il devait forcément y en avoir quelque part. Elle regarda dans sa chambre, zieutant les placards vides et sa table de nuit. Rien. Elle s’en retourna à celle de son tuteur où elle ne trouva rien non plus. Et, frappée par l’évidence, Temari ouvrit la porte de la salle de bain et découvrit ce qu’elle cherchait désespérément. Elle tenta de le cacher dans son dos et retourna auprès de Nara. La jeune fille s’installa à ses côtés, le sourire aux lèvres :

« Allez, ferme les yeux. »

Il obtempéra et elle dégaina son offrande.

« C’est bon. »

Sous la surprise qu’elle vit dans ses yeux, elle ne put s’empêcher de sourire.

« Un paquet de mouchoir ? s’étonna-t-il.
– Non, rectifia Temari, un Distributeur de mouchoir en papier. En plus, c’est de la marque. T’en as de la chance. »

Shikamaru haussa un sourcil et scruta la blonde d’un air de dire que ce cadeau était vraiment, vraiment, Vraiment nul.

« Ah, merci.
– Je suis sûre que tu ne comprends même pas ce qu’il signifie.
– À vrai dire, pas du tout.
– Eh bien… Tu finiras bien par le découvrir, enfin… J’espère pour toi. »

Il la remercia brièvement d’un baiser sur la joue. L’instant d’après, une gêne s’imposa et Shikamaru y remédia en discutant de sujets terriblement banals. Elle remarqua alors le détour que faisait la brun pour poser un bras sur le dos du divan, puis sur ses épaules.

Temari eu alors le déclic et l’interrompit pendant qu’il parlait météo.

« Nara, arrête ça.
– Arrêtez quoi ?
– Tu le sais très bien. Je pars demain. On ne se reverra plus.
– Tu dis n’importe quoi. Bien sûr qu’on se reverra. Et quand je serais majeur, je viendrais te voir pour te faire tout ce qu’il est possible de faire. Et je parle bien de sexe. »

Elle le regarda lourdement, hésitant entre le rire et le sérieux. Ce qu’il venait de dire était consciencieux et préparé. Très. Cela se voyait à la façon qu’il avait de la regarder. Son regard se troubla à toutes les déductions qu’il pouvait y avoir suite à cette déclaration. Quel âge avait-il déjà ? Dix-sept ans. Et il y croyait tellement fort que la blonde perçut la presque-colère au fond des yeux de son vis-à-vis.

« Tu n’es qu’un… qu’un pervers.
– Un pervers ? Qui est-ce qui vient tous les soirs m’écouter soupirer ? S’il y a un pervers, entre toi et moi, il ne s’agit sûrement pas de moi. »

En plus il la traitait de perverse ! Mais c’était quoi ce gars qui, une fois sur deux, la draguait puis la rembarrait ?

« Je suis majeure, je fais ce que je veux. Si je veux t’écouter jouir tout seul ça me regarde, s’encouragea-t-elle -même si ce qu’elle disait pouvait se retourner contre elle.
– Tu es une détraquée sexuelle surtout. Tu trouve ça normal, toi, qu’une fille qui te tourne autour ne fasse rien pour avouer ce qu’elle ressent. »

Temari préféra se taire. Il avait raison.
Cette situation la dépassait. Comment en étaient-ils venus à une relation aussi glauque ? Presque une année à se côtoyer, à se toucher, à s’observer. Et ces mots tellement forts de sens qu’ils en perdaient toute intonation négative.

« Tu sais, Temari. J’aurais aimé qu’avant ton départ tu sois plus honnête vis-à-vis de notre relation. Je sais : pour toi, tout est clair, on ne fait pas parti du même monde. Mais… »

Il regarda la pluie qui se mettait à tomber en claquant contre la vitre et elle l’observa avec attention. Encore une fois, elle ne savait plus quoi rajouter. Il avait un visage si consterné, si concentré. Si dur. Shikamaru avait raison. La situation échappait totalement au contrôle qu’elle avait maintenu jusqu’à présent.

« Mais tu pars demain et je n’aurais pas eu l’occasion de te dire plus que Masturbation et Je veux te baiser. »

Trop de vérités venaient à s’entrechoquer en même temps. Réaction. Réaction. Non, elle n’arrivait à réagir. Shikamaru venait de lui transpercer les entrailles de la véracité et à part le regarder observant les gouttes d’eau sur sa vitre, elle ne savait plus où elle en était.

« On m’a dit il y a peu que j’avais un quotient intellectuel au-dessus de la moyenne. Tu crois qu’il me donne autant de droit que si j’étais majeur ? »

Le brun tourna la tête vers son amie, le visage en feu.
Temari n’était pas sûre d’avoir comprit le sens de ses paroles. Et s’il avait pensé à la même chose qu’elle, ce rougissement n’était pas justifié.

Puis elle repensa à ce qu’il avait dit plus tôt et l’évidence lui lacéra de nouveau les entrailles.

Passant d’un sentiment de culpabilité à celui de l’énervement sincère, elle préféra se relever pour se mettre face à lui en fronçant les sourcils.

« Alors c’est ça que tu attends depuis le début, hein ? Que je te dise que coucher avec toi sera la meilleure façon de nous dire adieu… Shikamaru, depuis quand… Depuis quand est-ce que tu… Je rêve. »

D’un coup, toutes les vérités qu’il avait dites s’envolèrent. Plus d’excuse, c’était du flan. Une façon de l’amadouer pour… Mince, jamais elle n’aurait pensé ça de lui ! Shikamaru. Shikamaru la braguette facile ?

« Ne réagis pas comme ça, Temari, s’indigna le brun en attrapant un poignet de la demoiselle. Tu m’amènes jusque chez toi, tu me parles tous les soirs après mes ébats solitaires et tu voudrais que je n’imagine pas qu’il puisse arriver quelque chose entre toi et… »

Il lâcha la blonde, le visage dur. Imbécile de brun à l’intelligence surdéveloppée ! C’était leur dernière soirée en tête-à-tête et ils se tiraient déjà dans le dos. Elle qui avait espéré qu’ils parleraient une bonne partie de la nuit puis se raconteraient des histoires débiles. Elle était décidément bien trop naïve pour cette fois-ci.

Il fallait que Temari se ressaisisse ! Incontestablement, tout ne se passait pas comme il le fallait au moment voulu. Elle avait espéré secrètement dans un recoin ancré bien profond dans son crâne qu’elle coucherait avec Shikamaru durant leurs entrevues de minuit. Mais il n’avait jamais rien tenté et la blonde n’avait pas autant poussé les choses qu’elle l’aurait souhaité. Puis maintenant que la seule chose qu’elle désirait c’était de passer un moment agréable en compagnie de Shikamaru, il changeait du tout au tout. Il faudrait inlassablement qu’ils accordent leurs violons.

« D’accord. »

Un soupir, une intonation basse, un frôlement.

« Comment ça ? »

Shikamaru se retourna vers elle, le front plissé. Elle s’était avancée jusqu’à lui, attrapant son bras.

« C’est notre dernière première fois. Après… je ne veux plus te voir. Il faudra que je tire un trait sur toi. Sur notre histoire. »

Shikamaru bougea la tête dans un signe de négation. C’était une confrontation, elle devait l’assumer.

« Mais je ne veux pas. »

Il protestait. Elle cherchait un moyen de le déstabiliser, de taire cette discussion qui aboutirait à une dispute.
Temari n’aimait pas éprouver de sentiments amoureux ou tout ce qui s’assimilait à de l’attirance. Mais son cœur ne pouvait plus la tromper. Quand le jeune homme était là, une joie lui parcourait le corps, sa gorge de serrait par moment et son bas-ventre s’agitait. Décidément, Shikamaru Nara l’attirait. Parce qu’il avait des soupirs divins et des mains chaleureuses qui savaient immobiliser les siennes.
Temari savait ce qu’elle voulait pour cette fois-ci. Les lèvres de Shikamaru avaient besoin d’elle. Alors elle profita de la confusion du garçon pour lui glisser une bise légère sur les lèvres avant de s’éloigner à nouveau de lui.

« Mais… Non. »

Shikamaru ne comprenait plus rien, elle non plus. Cette pression n’avait été qu’un souffle. Ils n’avaient pas profité de ce simple moment d’affection.

Il leurs fallait plus que ça.

D’abord prise d’une hésitation, Temari s’avança de nouveau vers lui, ses lèvres prêtent à se poser sur celles de son vis-à-vis plus longuement. Alors elle lui prit le visage de ses mains un peu trop brusquement en s’installant sur lui, les genoux repliés.
L’incompréhension qu’il laissa entrevoir fut balayée d’un nouveau baisé dont elle profita pleinement. Shikamaru avait les lèvres gercées. Surtout celle du bas, constata-t-elle quand il se révéla être plus actif qu’à l’accoutumé. Puis elle s’amusa avec ses gerçures, s’appliquant consciencieusement. Parce qu’il profitait, profitait des lèvres de cette fille qu’il voulait depuis cette nuit où… Un défi sans mesure s’était livré. Temari se réinstalla sur lui d’une manière plus confortable ne relâchant plus la nuque qu’elle tenait d’une main.
Et le baiser s’acheva, Temari rougissait. Shikamaru le vit et elle s’empressa de cacher toute cette gêne dans les replis du col montant qu’il portait. Elle agrippa les épaules du garçon d’une force qui lui fit presque mal et soupira longuement en lui marmonnant qu’elle ne savait plus comment réagir. Les mots soufflant firent frissonner Shikamaru qui passa ses mains sous le haut qu’elle portait. Ses mains gelées.

« Arrête ! »

Sa propre exclamation l’étonna autant que lui.

« Tes mains sont gelées, grogna-t-elle en le voyant lui posé un regard ennuyé. »

Il abdiqua en retirant ses membres puis lui sourit. De ce sourire qui la faisait pulser. Cependant, ses mains reprirent une descente plus lente pour se poser sur ses hanches, tachant de la rapprocher au plus près de lui et il la regarda, amusé.

« Et je fais comment, moi, pour te toucher ? »

Temari se crispa sur les épaules de Nara. Il voulait la toucher ! Déjà, ses mains sous son haut puis sur ses hanches… Et maintenant il admettait tout simplement. Elle trembla.

« Eh bien tu ne me touches pas. Contente-toi de m’embrasser. »

Ce qu’il fit, penchant la jeune femme vers l’arrière en frémissant. Il avait une attitude incertaine. Temari aimait qu’il soit ainsi, dans cet état d’excitation. Parce qu’aux vues de ses tremblements, Shikamaru s’impatientait et désirait plus que se faire grignoter la lèvre et caresser les cheveux.

C’était Shikamaru, Shikamaru la braguette facile. Et elle avait autant envie que lui de plus que ces quelques gestes.

Temari agrippa le col roulé du brun, le baissa pour lui offrir une vue plus nette de son cou et lui posa un baisé passionné. Elle le sentit s’affaisser plus au dos du canapé dans un soupir à peine saccadé. S’il ne suffisait que de ça pour le combler… Elle continua, déplaçant sa prise sur le vêtement au rythme de ses embrassades.

Shikamaru n’était qu’à elle ce soir-ci et l’érection, que Temari sentait venir à la suite des mouvements qu’elle faisait pour ne pas rester statique sur lui, ne la laissait pas indifférente. Comme plus tôt, Shikamaru laissa ses mains réchauffées vagabonder sous son haut. Avec la sensation de ses mains calleuses posées au niveau de ses reins, qui remontaient, frictionnaient son corps, la brûlait à chaque passage.

Front contre front, il lui avoua. Avoua qu’il avait envie d’un tout nouveau contact avec elle. De ces contacts qu’il espérait depuis ces nuits si Câlines.
Shikamaru, la braguette facile.

« Pas ici, concéda Temari. »

Ce salon, ce sofa. Ils n’étaient pas faits pour ce genre d’évènement. Elle se releva, attrapa le bras d’un Shikamaru qui se colla à son dos et le dirigea jusqu’au couloir menant à sa chambre. À son lit.
Mais il ne lui laissa pas le loisir d’atteindre ce lieu, l’attrapant par la taille en la plaquant à un mur dénué de toute décoration. Sa poitrine presque collée à la cloison ne la dérangeait pas plus que cela, Temari était plus prise par les frémissements qu’il faisait monter en elle en embrassant son cou, sa dureté contre ses fesses. Les mains qu’elle gardait contre elle pour éviter d’être trop comprimée furent prises par celles du brun qui s’enhardissait à chaque soupir qu’elle poussait.

C’était elle, c’était lui. C’était une passion qui la transperçait, qui secouait son bas-ventre.

Il descendit leurs mains jointes jusqu’à ses seins puis abandonna Temari pour caresser cette poitrine qu’elle ne se souvenait pas être avide de ce contact. Les lèvres contre son cou, les mains câlines de Shikamaru… Elle se gifla mentalement de ne pas avoir mis une chemise à bouton pour faciliter leur rapport. Mais il ne s’en formalisait pas, décidant que le plus simple était de relever le vêtement. Il avait la respiration de plus en plus profonde, les gestes plus saccadés, le corps plus pressé et plus raide contre elle.

« Shikamaru… »

Il ne s’arrêtait plus, exalté à un point qu’elle ne pouvait soupçonner. Alors elle le força à se contenir en se retournant face à lui. Il avait le visage rouge, le regard pénétrant. Ce n‘était plus le même adolescent aux vérités si douloureuses, c’était Shikamaru. Elle l’entoura de ses bras et tenta une approche plus douce avec lui en l’embrassant délicatement.
Mais trop tard, un baiser ne lui suffisait plus, il devenait plus autonome.

« Ta chambre, où se trouve ta chambre ? »

Cette question ressemblait plus à un ordre mais elle consentit à lui montrer une porte à côté d’eux. Dans une fougue toute nouvelle, il agrippa ses cuisses et la mena en la plaquant au mur pour la soulever. Demain, il aurait mal au dos, mais ça lui allait. Porte ouverte, ils passèrent en ne se lâchant plus les lèvres, en ne décollant plus leurs poitrines respectives de celle de l’autre.
Et ce qui devait arriver arriva. Perdu dans la contemplation des yeux brillants de Temari, Shikamaru se prit les pieds dans ce qu’il apprit plus tard être une culotte de la collection des cinq cent billets et tomba au sol, accompagné par une blonde qui anticipa et encaissa le choc sans douleur.
Ils en étaient là, dans la pénombre : Nara, la joue sur le ventre de Temari, la regardant avec un sourire qui la faisait fondre. Il ne cessa de la regarder quand sa main passa sous son T-shirt pour la remonter jusqu’au soutien-gorge qu’elle portait.

« J’espère que tu ne t’es pas fait mal. »

Mais elle ne répondit pas, se concentrant sur les doigts qui glissaient en dessous de son sous-vêtement. La main de Temari se posa sur la masse qui se formait sous son haut et il s’arrêta, toujours en la fixant, ne retirant pas la sienne posée sur son sein. Temari se contenta de la lui serrer.
C’était une gêne dont elle ne pouvait pas se séparer. Sa poitrine était un terrain trop intime pour qu’il se permette tous ces gestes. Comme s’il comprenait son trouble, sa main ne bougea plus, laissant l’autre passer sous son dos pour la ramener à lui afin d’embrasser la peau qui se présentait à hauteur de sa bouche. Ce qui, sans vraiment le savoir, faisait haleter Temari. Puis les lèvres de Shikamaru effleurèrent sa propre main, prise au piège dans un vêtement qu’elle ne partagerait pas.

« Je… Il faudrait que… »

Il ne savait plus quoi ajouter et elle comprenait très bien pourquoi. Alors Temari releva le torse, le forçant à faire de même pour retirer ce haut qui les gênait tous les deux. Et durant tous ces gestes précipités, la main de Shikamaru ne quitta pas l’enveloppe chaude de son sous-vêtement. Elle sourit à cette constatation et le poussa à s’allonger sur sa moquette lie-de-vin, tachant de le détacher de cette étreinte, genoux de part et d’autre de son corps.
D’un coup, l’ambiance changea. La bestialité dont faisait preuve Shikamaru s’évapora, laissant Temari devenir plus câline.
Elle ne lâchait plus ses lèvres, c’était son fantasme. Enfin celui qu’elle pouvait bien avouer à n’importe qui. Les autres, ils étaient secret-défense et concernaient Shikamaru Nara et quelques stars internationales (et aussi cette femme des pubs pour la crème adoucissante avec son sourire aguicheur). Ses lèvres ne quittaient plus celles du jeune homme, suçant comme il lui plaisait pour ne rien lui laisser faire. Mais cette inactivité l’insupporta vite, il l’agrippa par les hanches pour la ramener à lui. Bassin contre bassin.
C’était une rigidité qu’elle ne pouvait pas soulager si facilement. Temari relâcha le visage de Shikamaru et posa ses mains sur les flancs de Nara, prenant appui dessus pour se mouvoir tout contre lui avec attention. Il remonta sa poigne sur Temari et l’incita à être plus rapide. Il y avait cette dureté qu’elle appuyait et faisait se gonfler, le laissant dans un état où la seule réaction qu’il pouvait avoir était de la regarder en haletant son prénom. Shikamaru releva le buste et posa son front contre l’épaule nue de la blonde pour l’étreindre avec plus de force, donnant plus d’intensité aux mouvements qu’elle faisait.

Puis il soupira son prénom d’une façon qu’elle ne lui connaissait pas. Il se calma, desserra son emprise sur elle. Non, quand même pas !

« Shikamaru, est-ce que ça va ? »

Nara ne répondit pas, relevant son visage vers elle, le souffle court. Il y avait toujours cette humidité entre eux, la chaleur au niveau de son bassin, mais Shikamaru ne bougeait plus. Paralysé par elle ne savait pas trop quoi. Un dernier baisé sur ses lèvres et elle recommença seule à se déhancher sur lui, les bras enroulés autour de son cou. Ca ne devait pas se finir comme ça.

« Non… »

Puis il la repoussa doucement, se contenant face à un désir qu’il n’avait pas pensé atteindre une telle intensité.

Pulsion.
Shikamaru enleva son haut à col roulé.
Excitation.
Temari se jeta sur lui, ne le relâchant plus, laissant quelques marques rouges sur son épaule et son cou.

Torses quasiment nus, ils se touchèrent, profitant de la chaleur qu’ils ressentaient jusqu’au bout de leurs doigts.
Électrisés, c’était le terme.

Elle se releva entièrement, retirant son pantalon jusqu’aux cuisses avant qu’il ne l’arrête, la forçant à rester debout. C’était à lui de faire quelque chose. Ses mains remontèrent pour se poser sur sa taille et il posa genou à terre pour embrasser ce ventre dont il ne pouvait décidément plus se passer. Et pour la première fois, alors qu’il passait ses doigts entre ses reins, elle se permit un gémissement plus aigu qu’à l’ordinaire. Ce qui le poussa à continuer sa traversée, se relevant peu à peu pour retrouver ses lèvres entre les deux seins de son amie. Un sursaut de surprise le prit quand Temari posa une main sur sa tête, l’incitant à continuer.

Shikamaru pouvait, leur relation avait changé dès le moment où son bassin avait rencontré le sien dans cette étreinte mouillée. Alors il se permit de rester là, à grignoter la chair entre les deux monts, une main faisant reprendre la descente de son pantalon.

Il la réchauffait à chaque mouvement, tout en lui l’enivrait. Face à face, Temari profila ses mains au niveau de la ceinture de Nara, puis la desserra avant de continuer sa descente à l’intérieur en se mordant la lèvre, ne le regardant plus. C’était chaud, c’était la chaleur de Shikamaru et elle appréciait ça. Encore excité, il ne relâchait plus ses reins et savourait les pressions qu’elle exerçait sur lui, détestant ce sous-vêtement qui l’empêchait de ressentir plus.

Impossible de le regarder, toute l’intimité de ces quelques gestes l’intimidait et le souffle de Shikamaru qu’elle sentait au creux de son cou n’arrangeait pas les choses.

« Attends. »

Temari obéit et arrêta de caresser Nara qui avait pris son bras.

« Si tu voulais qu’on arrête, tu l’aurais dit, hein ? »

Elle pouffa en relevant son visage vers lui en souriant. Cette question était tellement stupide. Elle l’embrassa, savourant toujours plus de le voir si hésitant sur la marche à suivre. Maintenant, c’était différent, il n’était plus qu’un garçon aux envies débordantes dont elle s’amusait en passant ses doigts sur son membre.

« Je t’aurais giflé puis éjecté de chez moi sans remords. »

La poigne qu’il avait sur son bras se retira et elle lui sourit, dévoilant une fossette qu’il ne lui avait jamais vue. La main du brun contre ses reins se mit à lui caresser le dos alors qu’elle retirait la sienne du pantalon de Shikamaru. Ceinture écartée, pantalon déboutonné, Temari s’attela alors à le lui retirer, les lèvres toujours pressées contre celle de son vis-à-vis. Le pantalon tomba à terre pendant que son propriétaire serrait la blonde contre lui.

Ils en étaient au même stade, en sous-vêtement, à s’embrasser encore et encore, hésitant quant à la suite de la situation. Très certainement, Shikamaru n’avait pas énormément eu l’occasion de coucher avec une fille et Temari, malgré ses dix-neuf ans devait bien s’avouer qu’elle n’avait eu qu’un seul petit-ami. Et ça n’avait pas duré longtemps.

La gêne prenait donc de plus en plus de place entre eux, sans que leurs gestes en pâtissent, devenant toujours plus sensuels. Mais Temari s’agitait, si elle devait profiter de Shikamaru, il ne lui restait plus que cette nuit. Et elle était bien décidée à en bénéficier un maximum. Elle le força à s’allonger, posant consciemment, et avec une expression de défi, ses mains tout près de la gorge du brun pendant que ses cuisses se posaient contre ses flancs. Une lueur fugace passa dans le regard du jeune homme qu’elle ne chercha pas à comprendre, continuant à le fixer. Elle l’embrassa encore une fois puis releva le torse, passa les mains derrière son dos et dégrafa délibérément lentement son soutien-gorge, le gardant sur les épaules.

Bien sûr, ils étaient dans le noir, la pluie rendant l’atmosphère encore plus sombre, mais même comme ça, se dévoiler à lui était un défi et elle était prête à le relever. S’il faisait un effort. Il lâcha un soupir qu’il avait du retenir depuis un moment et lui sourit, à peine crispé sur la moquette sous lui. Il attrapa les bretelles l’une après l’autre, les faisant glisser pendant qu’il se relevait sur un bras, son sourire sans arrière-pensée toujours présent. Voilà, elle était seins nus, la lueur de la lune dévoilant sa poitrine. Il aurait pu attraper ses seins, les embraser, les suçoter comme l’avait imaginé Temari, mais il préféra l’attirer contre lui, les reposant sur le sol. Ils s’embrassèrent et il échangea leurs positions, profitant de sa situation pour caresser les cuisses de la blonde.

Elle avait envie de faire l’amour. L’amour avec un grand A. Pas juste de coucher avec lui parce qu’elle en avait envie. Elle avait envie de Lui faire l’amour et que ce soit réciproque. La respiration de Temari se saccada pendant qu’il remontait l’une de ses mains plus hautes sur sa cuisse, laissant la chaleur de ses doigts se presser contre sa peau. Mais il s’arrêta là, la fixant gravement, le sourire chaleureux qu’il avait ayant disparu. Ses doigts à quelques millimètres de son sous-vêtement qu’elle avait choisi avec minutie, sachant sans vraiment le savoir, que cette scène aurait lieu. Ils ne parlèrent pas quand Shikamaru releva la main jusqu’au haut du vêtement, le faisant descendre lentement, ne fixant pas Temari plus bas que sa poitrine. Il prit appui sur le sol et retira définitivement le dessous pour l’envoyer sur le lit. La respiration de Shikamaru était trop profonde, il la retenait tout le temps et Temari le sentait. Cela avait beau être mignon, elle ne savait pas si c’était risqué ou non. Elle se mit à lui sourire alors qu’il regardait ailleurs, plus gêné qu’elle ne l’avait jamais vu.

« Tu sais, Shikamaru. Si tu ne retires pas ce caleçon on ne pourra jamais passer à l’acte. »

Il se retourna vers elle, le regard déviant vers le bas avant qu’il ne se rattrape. La main de Temari se posa sur son épaule et le serra avec force. Elle avait un sourire qu’elle ne portait jamais. Celui d’un contentement qu’elle ne cherchait pas à masquer. Il aurait pu sourire mais ses yeux restaient concentrés sur le visage de sa blonde. Puis il déboutonna finalement son sous-vêtement, soutenant son corps avec toujours le même bras qui commençait à faiblir de manière imperceptible.

Voilà, ils y étaient. Prêts à faire l’amour, le vrai. Quand Shikamaru entra en elle, le visage de Temari se crispa. Qu’elle ait été vierge ou non, il était Shikamaru et se détendre n’aurai jamais été possible aussi rapidement. Il expira dans son cou, le visage caché à la vue de la blonde mais elle le sentait fébrile. Jamais il n’aurait pu l’être plus qu’à cet instant.
Elle aurait voulu lui dire tellement de mots. Des Je t’aime, des Fais-moi l’Amour ou encore des Shikamaru soufflés à ses oreilles. Mais tous les sons qu’elle voulait sortir finissaient en soupir. Elle le serra contre lui, le bras du jeune homme lâchant prise, puis cala ses jambes autour des reins du brun.

« Bordel. »

Il soupira en riant et elle comprit que tout ce qu’elle ressentait devait parvenir à Shikamaru.

Puis ils firent l’amour. Temari et Shikamaru à la braguette facile. Elle l’agrippait de toutes ses forces, se cabrant, posant des baisers partout sur son cou, caressant le dos de Nara alors qu’il se mouvait en elle, serrant ses cuisses, un avant-bras posé sur la moquette qui commençait à lui brûler la peau. Qui commençait aussi à brûler les reins de Temari qui subissait chacun de ses assauts.

Elle soufflait, soupirait, se laissait aller contre lui, oubliant toute pudeur qu’elle avait tenté de conserver depuis qu’ils se touchaient. Temari frissonnait, les poils de ses bras se dressant. Elle avait froid mais le corps pressé contre le sien la réchauffait et rendait à cet acte un côté particulier et plus érotique qu’elle ne l’aurait supposé.
Shikamaru était attentionné, malgré la lenteur (peut-être calculée) qu’il prenait pour se mouvoir en elle, il était évident qu’il prenait à cœur de lui donner du plaisir. Ou alors il était juste très doué.

La blonde le serra plus contre elle à cette pensée et il lâcha un grognement caverneux, déstabilisé par cette approche toute nouvelle. Tellement déstabilisé que ses mouvements devinrent irréguliers et apportèrent une nouvelle touche d’hésitation à leurs ébats. Elle en sentait tous les muscles du Nara, ses bras raides, son dos aux courbes distinctes. Il n’était qu’à elle. Elle.

Il n’y avait plus que leurs mouvements, ils étaient seuls dans cet univers de velours à faire l’Amour pour de vrai, dépassant le stade confus qu’ils avaient vécu auparavant. Il la prenait profondément et entièrement. Toute entière, elle lui appartenait. Et elle en prenait conscience, lâchant de façon désordonnée toute sorte de gémissement qui ne ressemblaient jamais au précédent, montant toujours plus dans les aigus.

D’un coup, un orgasme la frappa, elle seule. Elle se crispa, agrippant les cheveux emmêlés de Shikamaru avec force, lui serrant les hanches. Ce n’était pas un cri, pas un gémissement. Juste un souffle coupé qui la heurta de plein fouet. Puis son cœur s’emballa, elle ne bougeait plus, paralysée par quelque chose qu’elle n’avait encore jamais connu. Shikamaru l’a rejoignit quelques secondes plus tard, soufflé par tant d’effort.

Il resta là, sur elle, tâchant de ne pas peser de tout son poids sur la jeune femme. Il trembla, plus parce qu’il n’avait plus de force qu’autre chose. Des frissons les parcouraient toujours et ils se regardèrent, des mèches du jeune homme caressant le front de Temari. Ils se sourirent, des fossettes creusant les joues de la blonde. Il se pencha vers elle, l’embrassant avec une retenue toute neuve, son sourire ne le lâchant plus. Ses lèvres avaient une nouvelle saveur et elle en redemandait, le mordillant finalement pour ne pas qu’il se relève. Mais il le fit et se racla la gorge.

« Tem… »

Temari remarqua alors la voix d’homme qu’il avait. Il avait fallut qu’ils passent à l’acte pour qu’elle remarque à quel point il était grand, qu’il était un homme.

« Tu vas me trouver stupide. »

Sûrement pas après ce qu’ils venaient de vivre. S’il avait été stupide, elle n’aurait jamais fait quoi que ce soit avec lui. Elle enroula ses doigts autour d’une mèche de cheveux de Nara et l’incita à continuer d’un hochement de tête.

« J’ai pas envie que tu t’en ailles. Pas maintenant que… Maintenant que je me sens aussi bien avec toi. »

Elle aurait voulu se tendre, froncer les sourcils et rechigner dès le moment où il prononça ces mots. Mais quelque chose d’indéfinissable l’en empêcha. Quelque chose de terriblement Sentimental.

« Tu sais quoi, Tem’ ? elle ne répondit pas et il continua : j’suis amoureux de toi. C’est une certitude pour moi. J’ai mit du temps à le comprendre. C’est quand tu m’as dit que tu partais que ça m’a traversé l’esprit. J’y ai réfléchis toute la nuit. »

Ce monologue ne lui convenait pas. Temari sentait sa respiration se soulever. Le ton de Shikamaru était beaucoup trop profond cependant pour qu’elle ait à cœur de l’interrompre alors qu’il déballait tous ce qu’il avait sur son foutu cœur d’intello. Merde, elle redevenait désagréable. Mauvais.

« J’ai tourné tout ça dans ma tête. Dans tous les sens. Je n’ai pas dormi cette nuit-là. Je me suis même dit que je trouverai un moyen de te faire rester ici. Mais je n’ai rien trouvé. J’suis resté comme un gland, à attendre Noël pour qu’on se retrouve. Maintenant j’ai plus rien à rajouter. Reste. C’est la seule chose que je n’aurai jamais plus à te demander. Reste ici. »

Temari ferma les yeux avec fermeté, respirant avec gravité par le nez. Elle secoua la tête, cherchant ses mots. Sachant pertinemment qu’elle allait le blesser.

« Non. Shikamaru. Je… Tu peux pas me demander ça. Moi aussi je t’aime. Je t’aime beaucoup tu vois. Mais sur le plan relationnel c’est… ce n’est pas possible. Sur l’instant c’est super. Mais tu me connais. Tu Nous connais. On n’est pas fait pour être ensemble. »

Shikamaru détourna le regard, fixant le noir du ciel par la fenêtre. Crispé, il tenait tout de même le cou de la blonde.

« Je suis désagréable, maniaque et je vis désormais à sept heures de trajet en voiture. Notre relation est vouée à l’échec. »

Ses mots lui déchiraient le cœur mais elle se devait de faire ça. Pour qu’ils n’aient plus rien à voir tous les deux. Plus elle serait radicale plus vite ils s’oublieraient. Enfin c’est ce qu’elle espérait au fond d’elle-même.

« Je pense qu’il serait préférable que tu t’en ailles maintenant. »

Son visage vira de nouveau vers elle et il fronça les sourcils. Elle n’avait pas le droit d’être aussi injuste avec lui. Alors il l’embrassa de nouveau, montrant qu’il ne se laisserait pas faire. Qu’elle parte si elle le voulait mais il ne l’abandonnerait pas si facilement ! S’il ne restait qu’une nuit pour eux deux alors il ferait en sorte qu’elle s‘éternise.

Elle enroula d’elle-même ses bras autour du cou de Nara et approfondit son baiser. Ils étaient en parfaite communion et elle refusait à présent de le lâcher, contrairement à ce qu’elle se persuadait.

Ils firent l’amour encore une fois, les rôles de dominant-dominé s’échangeant à chacun de leurs mouvements. La moquette et le frottement désagréable qu’elle avait sur leurs peaux ne les dérangeait plus. Ils étaient en extase pure, à se confondre l’un dans l’autre. Supportant le poids de l’autre pour se sentir à leur aise.

Finalement épuisés, ils se posèrent à même le sol et s’endormir sans plus se parler que les quelques mots prononcés avec tant de sentiments plus tôt.

Ils ne se réveillèrent que brusquement quand un bruit d’enfer se fit entendre. Des pas pressés et des coups dans les murs leurs parurent sourd jusqu’à ce qu’ils entendent un Temari ! tonitruant et un Toc à la porte de sa chambre.

L’intéressée se releva d’un coup, poussant son partenaire d’un geste. Elle jeta des regards lourds de sens au jeune homme qui restait là, à la regarder s’agiter, cherchant de quoi s’habiller alors qu’elle répondait : « Euh. Oui Baki, je suis là. Laisse-moi juste le temps de m’habiller et je te rejoins. »

L’homme répondit d’un grognement et s’en retourna dans le couloir, s’occupant des derniers préparatifs pour le départ. Temari se calma, soupirant et elle se reporta sur Shikamaru qui n’avait toujours pas bougé, les yeux mi-clos.

« Putain, Nara. Bouge-toi le cul, lui souffla-t-elle en cherchant une culotte propre dans un sac plastique. »

Mais il restait là, regardant de tout son soul la jeune blonde qui s’habillait. Et Temari se rendit alors compte qu’au lieu d’être désagréable comme elle l’avait pensé, c’était bien plus excitant. En sous-vêtement, elle le regarda pendant qu’elle mettait son pantalon, détectant la lueur maligne dans les yeux du brun. Une fois vêtue, elle se rapprocha de lui afin de se poser à sa hauteur pour l’embrasser.

« Il faut que tu partes. Alors bouge-toi. »

Shikamaru obtempéra alors, se relevant à l’aide de la main tendue par Temari. Alors qu’il mettait son pantalon, torse nu, Baki revint à la charge, Toqua à nouveau :

« Bon Temari, si dans cinq secondes tu n’es pas sortie, prête et habillée, j’ouvre la porte. Le camion a tout à bord, il ne reste que ton lit. »

La blonde, agrippa Shikamaru par l’épaule, l’emmena jusqu’à sa fenêtre pour l’ouvrir en grand.

« Tire-toi, Nara. Maintenant. »

Il tenta de protester mais elle l’en empêcha en l’empoignant, le faisant passer de l’autre côté en plein dans un buisson épineux. Il retint un cri de douleur quand elle lui lança son haut à la figure. Elle se pencha au-dessus du cadre de la fenêtre, l’embrassa puis lui sourit.

« Il est huit heures du matin. Tu as perdu. Bienvenue à toi, devoirs de terminale. »