[symple_testimonial by= » » fade_in= »true »]Comme souvent dans ma vie d’auteur, je me suis laissée inspirée par Deviantart. Y’a rien à faire, c’est quand un sacré site de référence. y’a pas mal de bouse infâme mais quand on fait le tri, c’est le pied total ! Alors je remercie Emergencyuseonly qui avait alors réalisé un supeeeeerbe fanart que je trouvais délicieux et que se prêtait bien à un petit scénario à deux balles. j’avoue encore à l’heure actuel que c’était pleinement ma période où je cherchais du sensuel plus que du sexuel dans les histoires et que c’était vachement dur à trouver ;__; !
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Roulade sur le côté, HOP ! le brun d’évité.

Dans sa petite culotte en dentelle, et rien d’autre sur le dos, Temari l’ambassadrice venue de Suna s’éclipsa de la chambre à coucher en enfermant quelqu’un à l’intérieur. Elle avait envie de s’amuser, voilà tout. Et ce n’était pas Shikamaru Nara qui l’en empêcherait. Certainement pas !

« Temari, ouvre-moi. J’ai promis d’arrêter mais laisse-moi au moins finir ce paquet, soupira le jeune homme de l’autre côté de la porte.
– Tu m’as promis ça la dernière fois aussi et tu en as profité pour racheter trois paquets. Tu te moques de moi, Shikamaru. »

Dans les pénombres de l’appartement, se callant contre la porte pour le garder enfermé à l’intérieur, Temari regarda sa main droite et le paquet de cigarette qu’elle conservait. La blonde n’était pas une grande fan de goudron, de pétrole, de mazout… Et pour la clope c’était pareil !

« Tu te rends même pas compte d’à quel point c’est difficile de tout arrêter d’un coup, comme ça. D’un claquement de doigt, argumenta-t-il en geste.
– J’en ai rien à faire. ‘Faut juste que je trouve un moyen de me venger de ce mensonge. »

Elle était déterminée et si elle ne trouvait pas vite une idée, elle serait faite comme une dinde à Noël.

« Tu m’as laissé bander comme un fou pour me laisser en plan. Ça devrait te suffire ! »

Autant l’avouer : afin de faire diversion et la laisser s’approcher de ce paquet tant convoité, Temari avait dû faire l’effort d’être aguicheuse. Shikamaru ne s’était douté de rien, étonnant pour un homme aussi stratège que lui. Mais ça ne constituait en rien une revanche acceptable pour la jeune femme.

Première cigarette sortit de son étui, premier clip pour allumer le briquet. Temari porta le tube rempli de tabac à ses lèvres et en respira la première bouffée nauséabonde.
Surtout, ne pas tousser. Pas tousser… pas tousser-pas tousser. La force de sa volonté lui permit de ne pas avoir à se racler la gorge bruyamment.

Il n’y avait pas de justice ! Un shinobi pouvait mourir d’une minute à l’autre en mission, pourquoi tenter un suicide aussi lent ? La blonde ne comprenait décidément pas cet homme qui, depuis quelques temps déjà, occupait une part trop importante dans sa vie pour dire qu’il n’était que l’histoire d’une jeunesse.

« Ça ne vaut rien. Rien du tout comparé à cet horrible mensonge. »

En fronçant les sourcils, Temari continua à fumer la cigarette, ne se délectant pas spécialement du goût que ça lui laissait en bouche. Le genre de fumée âcre qu’on sentait passer dans l’œsophage puis remonter progressivement, une fois filtré par les poumons. Sensation désagréable digne d’un masochiste comme l’était Shikamaru Nara. Pourquoi se serait-il mit en relation avec Temari autrement ?

« On peut trouver un compromis, argua-t-il calmement. Parce que si tu ne veux pas, il faudra que je passe à la manière forte. »

La blonde se permit un grand éclat de rire, s’imaginant qu’il luttait déjà pour ouvrir la porte de quelques centimètres. Non, décidément, son bon à rien de Nara ne lui ferait aucun mal. Elle ne répondit pas, se contentant d’allumer une nouvelle clopinette, sachant pertinemment qu’elle mettait Shikamaru en rogne.

« Si tu le prends comme ça… »

Puis plus un bruit si ce n’est le crépitement léger dû à la brulure du tabac sur le papier l’enroulant. Temari se doutait que le brun fomentait un complot mais cela la surprit quand même lorsque, après s’être relevée, son corps la lâcha complétement pour ne plus lui obéir.

« Shika, t’avais pas le droit… soupira-t-elle en voyant sa main caresser la porte qui les séparait.
– Tu ne m’as pas laissé le choix. »

Muré dans un nouveau silence, Temari vit sa main décrire une courbe lascive le long de son corps, caressant son visage puis son épaule pour redescendre sur ses seins puis sur sa hanche où elle s’arrêta. Ça sentait le plan foireux à plein nez… La mauvaise idée du siècle.

L’idée se confirma quand la jeune fille partit pour se diriger vers la fenêtre fermée par des volets. Un éclair de lucidité passa sur son visage avant que toute gaieté ne s’envole de ses lèvres.

« Tu n’oserais pas ! Shikamaru Nara, gronda-t-elle, tu n’oserais pas, dis-le moi !
– Je n’y aurai pas été forcé si tu étais restée dans le lit avec moi pour savourer l’instant présent. Tu te rends compte de toute l’énergie que je perds bêtement au lieu de t’avoir avec moi pour un câlin sensuel ? »

La jeune femme ne répondit pas, voyant toujours sa même main ouvrir les battants de fenêtre puis se poser sur le loquet des volets en le caressant du bout des doigts. Quelle idée avait-elle eu aussi de se laisser déshabiller avant de filer comme une voleuse ? La moindre des corrections aurait été de garder le bandage qui habillait sa poitrine. Et maintenant, à midi passé, elle risquait de se faire surprendre par tout Konoha, les seins à l’air et une clope au bout des doigts.
La porte de la chambre s’ouvrit d’un coup sur un Shikamaru entièrement nu dans les pénombres de son appartement de fonction. Elle avait beau le trouver vraiment charmant, mignon, et même parfois beau quand il y mettait du sien, Temari comprit que son sourire goguenard n’augurait rien de bon.

Ça puait le roussi à dix kilomètres à la ronde.

« Tu ne me facilites pas la vie, déclara Shikamaru en s’approchant d’elle pour lui prendre la main où la cigarette fumait encore. Après une mission aussi chiante, je pensais qu’un petit moment sympa ça te suffirait. J’avais oublié à qui j’avais affaire. »

Il embrassa la blonde d’un léger baiser au coin de la bouche et attrapa la cigarette pour la porter aux lèvres de Temari qui commençait à prendre la mouche. Elle ne répondit rien quand il s’éloigna de nouveau en la laissant avec sa clope au bec. Elle en avala une nouvelle bouffée de mauvais gré et le regarda s’asseoir sur la chaise de jardin qu’il avait récupéré à la va-vite pour meubler son chez-lui.

Shikamaru Nara n’était pas quelqu’un de foncièrement mauvais, elle l’aurait juré sur la tête de quiconque lui serait venu à l’esprit. Seulement voilà, la blonde du désert de Sunagakure avait frustré un stratège de Konoha en le privant de sexe et de cigarette et les deux ensembles, ça ne formait pas un bon ménage.
Temari était habitué à dominer tous ceux qui lui tenaient tête, seulement après une mission épuisante de dix jours, elle ne voyait plus l’intérêt de rassembler des forces pour se débattre de l’étreinte des ombres qu’il maintenait. Il n’y avait qu’avec le Nara qu’elle arrivait à surpasser sa fougue…

« On pourrait faire comme si de rien ne c’était passé et de cette façon, on pourrait reprendre là où je nous ai arrêtés, tenta la blonde en le regardant langoureusement. Ça serait- »

Shikamaru et sa main en forme de clapet clore le débat et empêchèrent Temari de continuer son discours. Il avait enfin la chance d’utiliser son héritage à des fins plus que personnels et il ne s’en priverait pas.

La blonde s’éloigna de la fenêtre pour se poster devant lui, les mains sur les hanches, se demandant à quoi il pouvait bien jouer. Elle ramassa le paquet de cigarette à ses pieds et l’offrit à Shikamaru en se penchant allègrement, le laissant profiter d’une vue qu’il ne verrait plus longtemps une fois qu’elle serait libérée. Il l’attrapa doucement, ne quittant plus le visage qui rougissait à vue d’œil de Temari, qui comprenait s’être fait bernée du début à la fin.

Les rougeurs à ses joues s’amplifièrent plus encore quand le brun la fit poser les mains sur les bords de sa petite culotte et les tripoter pendant qu’il se tâtait sur la marche à suivre. Il avait vraiment envie d’elle, là tout de suite ; et en fait, à chaque seconde de sa vie qu’il passait près d’elle. Il ne lui dirait pas, évidemment, il fallait conserver un minimum de fierté quand on était aussi jeune que lui. Mais le brun Nara avait vraiment envie de sentir son corps tout contre le sien et d’entendre ses petits gémissement de femmes quand il lui faisait du bien. Rien qu’à cette pensée il se sentit rougir jusqu’à la racine des cheveux et Temari comprit à son tour que quoi qu’il décide de faire… Elle finirait par en avoir pour son argent.

« Étant donné qu’il ne te reste plus que cette petite culotte pleine de dentelles très sexy, te faire faire un petit déhanché-déshabillé risque d’être une opération bien difficile. Alors j’ai trouvé une meilleure utilité à ta tête déconfite de femme soumise. »

Confiant, Shikamaru l’accompagna du regard jusqu’à la cuisine et la blonde comprit alors que le moment sensuel était fini pour de bon quand sa main agrippa la première assiette sale dans l’évier.

Adieu la luxure et bonjour le ménage, pensa le Nara en s’allumant une cigarette. On ne rigolait pas avec lui.

Ni pour une partie de jambe en l’air ni pour des clopinettes. Et quelles clopinettes…