[symple_testimonial by= » » fade_in= »true »]Mon tout premier OS, arrivé peu de temps après Inatendu (laissons donc cette faute rappeler mon évolution de grammarnazi), l’idée avait été de rester dans la même veine, telle l’adolescente incapable de voir plus loin. Je l’ai relu à plusieurs époques de ma vie et à chaque fois, ça va de mal en pis. Plus je vieillis et moins j’assume ce navet… Mais ça fait parti de mon histoire, je peux pas l’enlever comme ça quand même. Ok, il m’est arrivé à plus d’un titre de modifier certaines tournures de phrases en scred’ histoire de- ! J’ai presque pas honte de ça, tiens ! Mais ça n’empêche que c’est bien cet OS qui a modeler mon amour inconditionnel du ShikaTema.[/symple_testimonial]

 

Temari s’entraînait sur un terrain de Konoha, en tant qu’ambassadrice, il fallait avouer que ce pouvait être ennuyeux d’apporter des papiers par ici et par là et elle n’avait vraiment rien d’autre à faire pour s’occuper.
Elle parvint à réduire le terrain d’entraînement à néant avec un futon bien placé et ricana.

« Bravo Temari. Comment s’entraîne-t-on, maintenant ? »

Sans comprendre pourquoi, cette voix la fit frémir. Même avec son expérience de ninja, elle n’avait pas fait attention à son arrivée. Trop passionnée par cet entraînement qui avait des airs de défouloir.
Elle lui parla d’un ton dédaigneux et fit la moue en se tournant vers son interlocuteur: « Qu’est-ce que tu me veux, Nara ?
– Mais quel accueil chaleureux. Tu pourrais dire Oh ! Bonjour Shikamaru, comment vas-tu ? Je m’entraînais. Tu voulais me dire quelque chose ? Non ? minauda-t-il.
– Je répète, qu’est-ce que tu me veux ?
– L’Hokage m’a demandé de m’occuper de ta protection à l’intérieur du village, déclara-t-il. Après tout, tu es l’ambassadrice.
– Dégage, répondit-elle d’un ton autoritaire qui aurait fait fuir n’importe qui.
– Navré. Mais l’ordre vient du Hokage. Et sûrement aussi de ton frère, le Kazekage. Pas le choix. Tu vas devoir me supporter quelques temps encore.
– Super.
– Quel engouement… »

Temari continua son entraînement, sans faire plus attention au contrôleur d’ombres. Qu’il reste là s’il le voulait, mais qu’il ne la dérange pas pour autant. Rien que sa présence la mettait déjà mal à l’aise sans qu’elle ne comprenne trop comment.
Shikamaru la trouvait bien plus sympathique quand elle s’entraînait. Ne lui lançant aucun commentaire désagréable. Elle en devenait belle. Il la détailla : oui plus belle. De petites gouttes de sueur perlant sur son front, ce visage qu’elle affichait, concentrée. Elle était belle, mais tellement… inaccessible. S’en était déprimant.

« Hé ! Le paresseux, tu rêvasses ?
– Mn ?
– Il fait presque nuit, je vais rentrer.
– Oh. Non, attend !
– Quoi ?
– Viens avec moi
– Pour aller où ?
– Ne pose pas de question.
– Mais… »

Trop tard, le jeune homme lui avait déjà pris la main. Il l’emmenait à présent dans un coin reculé du village, sans expliquer quoi que ce soit. La jeune fille prit alors la parole : « Oui, et ?
– Il faut que je te dise quelque chose. Mais je préfère que personne ne soit là pour te l’annoncer.
– Pourquoi ça ? rit-elle.
– Si je me fais lyncher, il n’y aura personne qui sera là pour en parler.
– Je ne vois pas où tu veux en venir.
– C’est que… Je… je…
– Allez, dépêche-toi.
– Mais ce n’est pas facile à dire !
– Dépêche-toi quand même !
– …
– … ?
– …
– … ?
– …
– Bon, tu la sors ta phrase !
– Je… non, oublie. »

Et le Nara repartit en sens inverse, laissant une ambassadrice perplexe. Elle rentra à l’hôtel. Toujours à réfléchir sur ce que lui avait dit – ou plutôt pas dit – le brun. Elle se souvint de certains détails. Des détails que Temari avait négligés depuis un certain temps. Le fait qu’à une époque, elle le trouvait mignon, voir attirant. Mais elle avait abandonné cette idée de sortir avec lui, le jour où Ino s’était déclaré à lui, et qu’ils avaient fini par sortir ensemble. Elle avait été jalouse, à cette époque.
Mais deux ans s’étaient écoulés et c’est avec un pincement au cœur qu’elle y pensait encore.

La blonde fut interrompue dans ses pensées. On venait de frapper à sa porte. Elle ouvrit la porte et vit un ananas brun, Shikamaru Nara.

« Je vais te le dire, maintenant.
– Mais qu’est ce que tu veux me dire, Shikamaru, à la fin ?
– Je… je… »

Elle le regarda un long instant, le front plissé par la compréhension.

« Nara, ce n’est pas grave. Mais je suis désolée… ce que j’ai pu éprouver pour toi… date d’il y a deux ans, maintenant.
– Ho…
– Vraiment, je suis désolée.
– …
– Mais j’ai fini par t’oublier, quand tu es sorti avec cette petite blonde aux yeux bleus, continua-t-elle sur un ton sarcastique.
– Ino et moi ça c’est fini peu de temps après, parce que j’ai tout compris, ce n’était pas elle que…
– Je n’ai pas besoin de justification de ta part. Ce n’est pas important. »

Shikamaru serra le poing et Temari constata de nouveau ce pincement au cœur que cela lui provoquait. Elle devait être amoureuse de lui pour ne pas trouver les mots qui l’éloigneraient d’elle.
Deux ans qu’elle évitait d’être trop amie avec Shikamaru, prétextant toujours d’autres choses à faire pour ne pas le voir lui et sa petite-amie blonde. Ele en avait tant ruminé en revenant à Suna.

« Je t’aime beaucoup ! Non. Je t’aime tout court en fait, Temari. Mais tu parais si… Inabordable. Si distante avec tout le monde, avec moi. Je pensais qu’on était ami. On s’entendait si bien, merde !
– Shik-
– Non, tais-toi ! Je t’aime ! Je ne veux pas que tu me repousses.
– Arrête ça ! Tu ne peux pas me forcer à t’aimer. Il fallait y réfléchir avant. J’ai vraiment cru que tu ne t’intéressais qu’à moi. Puis tu es sorti avec Ino. Ne joue pas avec mes sentiments. J’ai tout fait pour les oublier, je ne veux pas retourner en arrière.
– Temari…
– Ne prononce pas mon prénom, s’il-te-plait, continua-t-elle, la voix tremblante. Moi aussi je t’ai aimé. Mais j’ai définitivement abandonné cette idée. Je ne veux plus souf- »

Shikamaru Nara, ninja du village de Konoha, embrassait déjà la demoiselle. D’un baiser doux, plein d’attente, de demande, de non-dits. Un de ces baisers qui avouait plus que ce que les mots pouvaient faire. D’abord réticente, elle finit par accepter ce baiser. Profitant de ce moment d’union. Toujours sur le pas de la porte, elle le fit entrer.

*

Temari se réveilla, ce matin là, avec une envie de dormir encore, le corps endolori. Une sorte de pression se faisait à ses côtés, sur le matelas. Elle se retourna et aperçu un amas de cheveux bruns. Surprise par cette vision, elle se releva brutalement, faisant tomber son ami à terre.

L’homme surpris cria : « Mais ça va pas !?
– Mais tu fiches quoi dans mon lit !
– Tu ne te rappelles pas ? »

En un instant, Temari réalisa ce qu’elle avait fait avec lui la veille et porta la main à sa bouche, horrifiée.

« Alors ? demanda-t-il d’un air goguenard.
– Non, ce n’est pas… possible
– Ça t’ennuie tant que ça ? ajouta Shikamaru, surprit par la tête qu’elle pouvait tirer.
– Je… non, je…
.- Tu disais n’avoir plus aucuns sentiments pour moi… Tu n’as pas arrêté de crier mon nom.
Shikamaru imita des gémissements féminins : « Ah-a, Shikaaa ah-a-ha ! Oui ! Je t’aime ! Prends-moi… Hin, ne te fiche pas de moi, continua-t-il en se rallongeant, bras derrière la tête.
– Comment est-ce que j’ai pu faire ça ?
– Ca ne t’a pas plu ?
– Je… Non, ce n’est pas ça le problème.
– En tout cas, tu es beaucoup que dans tout ce que j’avais pu imaginer.
– Tu n’es vraiment qu’un con.
– Hein ?
– J’étais encore vierge ! J’y tenais à ça, j’y tenais tellement. C’était encore une preuve que.
– Mais ! Pourquoi tu ne me l’as pas dit, alors ?!
– J’en sais rien… Si Gaara apprend ça, je ne donne pas cher de ta peau. »

Shikamaru déglutit difficilement. Pendant que Temari prenait sa main pour l’aider à se relever. Le Nara ne s’en voulait pas, pourtant. Trop fier, de l’avoir fait avec Temari, d’avoir été celui qu’elle aimait tellement qu’elle en avait mis fin avec sa virginité.

« Finalement, je m’en fiche.
– Hein ? Mais ça va pas chez toi !
– Je suis prêt à tout pour te garder, même à me battre contre ton psychopathe de frère.
– Oh, c’est mignon, ça. Tu sais ? »

Temari embrassa son amant et se rallongea à ses côtés : « Tu sais, en fait, je crois que j’essayais de cacher ce que j’éprouvais pour toi. Peut-être que oui, peut-être que je t’aime encore.
– Moi aussi, je t’aime. Plus que je ne le devrais sûrement.
– Merci. »

Le brun embrassa sa blonde et grimpa au-dessus d’elle, continuant leur embrassade.

« Tu n’en as pas eut assez hier ? demanda la kunoichi.
– Jamais avec toi… »